Eradication des bandes criminelles qui sévissent dans les quartiers

Conseil des ministres

Le Conseil des ministres a ainsi examiné, par visioconférence, du fait des mesures barrières contre l’épidémie de Coronavirus, trois projets d’ordonnance relatifs aux secteurs de la Justice et de l’Industrie pharmaceutique, outre un exposé sur le secteur de l’environnement et un projet de décret présidentiel relatif au secteur des finances.

Le plus important est sans doute le projet d’ordonnance qui concerne la prévention et la lutte contre le phénomène de bandes de quartiers. En complément de la précédente réunion du Conseil des ministres, la ministre de l’Environnement a présenté un exposé sur la feuille de route de relance et de développement des activités de son secteur dans le cadre de la nouvelle approche socio-économique. Le ministre des Finances a, pour sa part, présenté un projet de décret présidentiel définissant les mesures adaptées aux procédures de conclusion des marchés publics dans le cadre de la lutte contre la propagation de la pandémie de Covid-19. De son côté, le ministre des Affaires étrangères a présenté un projet portant approbation de l’accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZlecaF), conclu le 21 mars 2018 à Kigali. L’éradication du phénomène des bandes criminelles qui sévissent dans certains quartiers et cités populaires, et qui sèment le chaos, en utilisant des armes blanches, est sans doute le «chantier» le plus sensible de ce Conseil des ministres.
L’Etat est décidé à marquer sa présence dans les zones laissées à l’abandon et en dehors du droit, par elissaba pendant de longues années. Le Président Tebboune a montré sa détermination à mettre un terme à ce fléau et protéger les citoyens contre les bandes criminelles qui s’adonnent au trafic de drogue en se servant de l’argent sale et terrorisent les pauvres gens. Ces criminels pensaient rester impunies, ils seront traduits systématiquement devant la justice, seront condamnés et seront exclues des procédures de grâce. Cette criminalité est passible de peines proposées allant de 5 ans à la perpétuité en cas d’homicide, assorties d’une amende allant jusqu’à 2 millions DA. Le Président Tebboune a ordonné d’ «instituer des mesures légales devant protéger les différents corps de sécurité, chargés de lutter contre ces bandes». Il y a quelques jours, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati, a fait savoir que les juges garantiront la paix sociale et la sécurité des citoyens, avec toute la rigueur qu’une telle mission impose et qu’ils s’opposeront à ces gangs.
Profitant de l’absence de l’Etat dans certaines zones périphériques aux grandes villes et dans des quartiers à l’intérieur de ces mêmes villes, des gangs se livrent bataille en pleine rue et devant tout le monde, en utilisant des armes blanches dont des épées, au point où ce spectacle est devenu normal. Le président Tebboune a ordonné d’«interdire l’importation, la vente, la possession, l’utilisation ou la fabrication d’armes blanches, sabres et poignards, destinés aux bandes de quartiers et d’exclure les personnes condamnés, membres de ces bandes, des procédures de grâce». A ce propos, le président de la République a donné des instructions à l’effet d’intensifier l’action de la Commission nationale et des sous-commissions locales créées dans le cadre dudit projet d’ordonnance soumis au débat, tout en impliquant la société civile dans la lutte contre ce phénomène.
Le projet d’ordonnance devrait permettre d’en finir avec les rixes entre bandes de malfaiteurs rivales qui utilisent des armes blanches, comme les épées. Une pratique de voyous qui est devenue à un moment, banal au point ou ce genre d’affaires était presque traité comme un fait divers. Le président de la République a, également, chargé le ministre de la Justice, Garde des Sceaux d’élaborer une loi contre le kidnapping pour préserver la sécurité des citoyens et de leurs enfants. S’agissant de l’amendement du Code des Procédure pénale, le Président Tebboune a salué les dispositions contenues dans ce projet visant la performance de la Justice pénale à travers la création de deux nouveaux pôles économique et financier, au vu du caractère complexe que revêt désormais la criminalité et de ses mutations qui requièrent l’adaptation des moyens et mécanismes de lutte.
Lakhdar A.