Peu affectée par le coronavirus

Rentrée littéraire en France

Les nouveautés font leur apparition chez les libraires en France. C’est la rentrée littéraire avec un peu plus de 500 nouveaux romans français et étrangers, presque autant que l’an dernier ; et beaucoup de grandes signatures.

La crise sanitaire n’a pas fait chuter le nombre de parutions. Elle a juste quelque peu modifié le programme des maisons d’édition. 511 nouveaux romans d’ici fin septembre, c’est seulement 13 titres de moins que l’an dernier. La crise sanitaire n’aura pas réussi à imposer de cure d’amaigrissement à la rentrée littéraire. Elle a, toutefois, poussé les éditeurs à opérer quelques ajustements, dans leurs plans calés dès le début de l’année. Il a fallu reporter environ 20% des publications programmées depuis le printemps, pour éviter l’embouteillage. Il y aura, en cette rentrée, moins de premiers romans que l’an passé : 65 contre plus de 80.
Certains grands éditeurs comme Gallimard ont fait le choix de reporter leurs parutions à janvier prochain. D’autres ont fait le choix inverse, comme Hugues Jallon, le patron du Seuil. «On s’est engagé vis-à-vis d’un auteur à le pubiler dans la rentrée littéraire, soutient-il, et annoncer que tel livre finalement n’y sera pas parce que le Covid… ça me semblait quand même très délicat de prendre ce genre de décision. S’il s’agissait de privilégier les ouvrages de très bonnes ventes, je trouve que c’est un mauvais coup qui est donné à la diversité éditoriale du secteur.» Valeurs sûres Ce cru 2020 aligne de fait de nombreuses valeurs sûres. D’Emmanuel Carrère à Amélie Nothomb, en passant par Eric Reinhardt, Laurent Mauvignier, Camille Laurens, Serge Joncour ou Philippe Claudel, c’est une rentrée littéraire riche qui s’annonce. Même s’il faudra se contenter, pour la faire vivre et doper les ventes, de salons et signatures en version allégée.
S. T.