Le football surprendra malgré tout

Notre football veut se faire une place parmi les grands de ce monde footballistique. Il milite pour que cela puisse se réaliser. Pas un expert ou ancien joueur international n’en doute et n’élude cette question.

Chacun se met autour d’une table ronde pour évoquer entre amis le passé, le présent et tente de dessiner le futur du football de demain. Pas facile de répondre, ou encore d’imaginer ce que sera ce sport demain. On évoque la qualité des réformes, qui ne sont pas celles qui auraient pu modifier les stratégies pour permettre au football de se relancer et de refaire surface. Quelque chose n’a pas fonctionné, il y avait des discours différents, des stratégies différentes et des idées différentes. Tout le monde voudrait apporter sa pierre, pas uniquement pour consolider ses bases mais aussi son expérience et enrichir la feuille de route pour faire avancer et consolider à la fois l’organisation du football. A lire les articles des médias qui alimentent le quotidien du professionnel, on remarquera vite cette grimace sur les visages des acteurs professionnels du foot, comme s’ils auraient tant aimé se mêler à la rédaction du papier pour ajouter ce que le confrère a omis de signaler.
Mais dans cette bagarre entre l’info et la com, il y a tout de même ces témoignages de techniciens étrangers qui viennent confirmer la réalité du terrain. Chez notre confrère «DZ foot», le sélectionneur palestinien, Noureddine Ould Ali, évoque le «manque flagrant de résultats des clubs algériens en Ligue des champions ainsi qu’en Coupe des Confédérations de la CAF». Pour qui «les clubs algériens n’arrivent plus à s’imposer sur le plan continental car ils n’ont pas le niveau. Les deux seules équipes qui ont réussi quelque chose ces derniers temps, c’est l’ES Sétif qui a gagné la coupe et l’USM Alger, cette dernière est arrivée en finale». Un peu plus loin, il reprend quelques discours malheureux de certains présidents de clubs en l’occurrence «on ne décrète pas du jour au lendemain : on va participer à la champions League et on va la gagner. C’est un long processus». Il reconnaîtra que «cette année ce qu’a fait la JSK est pas mal. Elle est arrivée en phase de groupe. Je dirais que c’est exceptionnel, il faut la féliciter. J’ai suivi les matches de la JS Kabylie et la technicité globale n’y est pas. On n’arrive pas à faire cinq six passes et développer le jeu. C’est ça le niveau continental, il faut jouer sous pression. C’est la gestion du stress et de l’effort.
Il y a beaucoup de facteurs qui entrent en jeu», a-t-il expliqué. Avant de laisser une impression reconnue de tous les techniciens du football «aujourd’hui, le football et les joueurs algériens n’ont pas le niveau pour aller titiller la Coupe de la CAF, je ne parle même pas de la Ligue des champions». Des réactions qui ne font l’ombre d’aucun doute. Le football a-t-il des chances d’évoluer ou pas ? Une question balancée telle un ballon d’essai a récolté des résultats qui inquiètent l’opinion publique. Pourquoi cette inquiétude ? Il y a ce mal du football qui prend son envol depuis le regard que l’on porte sur le président du club qui est un miraculé, qui accepte des critiques acerbes, de la part des supporters indécents, notamment lorsque la situation financière est au plus bas et ne peut utiliser les options du marketing sportif, parce que celles-ci paraissaient aux yeux de quelques dirigeants comme des opérations difficiles à manier, voire même impossible à mettre sur rails. Dès l’instant où de pareils défis nécessitent une formation et une maîtrise adéquate d’une part et d’autre part l’autorité d’un président de club fait souvent face aux autres dirigeants du club non seulement, mais aussi aux joueurs qui composent une famille.

Le professionnalisme
Le professionnalisme a-t-il permis d’enfanter un grand nombre de grands présidents ? Hélas, peu de présidents de clubs ont permis à leurs clubs de se développer et de rester un modèle durable de performance. Évoquer le professionnalisme, c’est revenir quelques pas en arrière où l’actuel président de la LFP déclarait en août 2018 «j’affirme que la FIFA n’avait aucune relation avec l’instauration du professionnalisme en Algérie. Certains continuent de croire que si nous n’avions pas adopté le professionnalisme en 2010, nous n’aurions jamais disputé la Ligue des champions d’Afrique ou la Coupe de la Confédération. Ce sont des choses erronées. Les pays voisins prennent part jusqu’à ce jour à ces compétitions avec des clubs amateurs et sans sociétés sportives par actions et de déclarer au lendemain son élection au poste de président de la LFP. «En 2007 et 2008, les clubs algériens avaient-ils des sociétés ? Elles avaient seulement des contrats professionnels.
Je voudrais préciser une chose, pour prendre part à une compétition internationale, il fallait disposer seulement d’un contrat professionnel». Le président de la Fédération algérienne de football, Kheireddine Zetchi, lui-même, ne ratait aucune occasion pour critiquer le professionnalisme lancé du temps où il était président du Paradou. À l’issue du «Symposium 2018 sur le renouveau du football national», l’année dernière, fut bien illustrative de cet état de fait. Il déclarait «si ça ne tenait qu’à moi, je stopperais ce professionnalisme», rapportait dans son édition du 18 août 2018 le journal électronique Le Reporter. Aujourd’hui, la réussite du football passe par la participation de tous les professionnels du sport et des nouvelles technologies. Il saura surprendre de part ses capacités et se faire comprendre.
H. Hichem