Les défis du ministère de la Justice

Covid-19

Ce dernier mardi, les établissements pénitentiaires devaient recevoir les familles des détenus dans le cadre de visites périodiques. Il s’agissait de la première démarche entreprise en ce sens depuis sa suspension il y a des mois avec la survenance de la pandémie du Coronavirus et de la contamination qui s’en ait suivi à travers différents pays du monde.

A ce jour, cela n’a épargné ni le pauvre, ni le riche, ni le faible, ni le fort et ni le libre ni l’enfermé. Ce pourquoi aussitôt informé de l’affichage de la circulaire affichée par le ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati portant sur la suspension des visites familiales aux détenus au sein des établissements en question, les familles des détenus s’étaient ruées sur les lieux dans la perspective de bénéficier de cette visite. L’annonce avait été suivie d’une note adressée aux procureurs généraux, juges d’application des peines et directeurs des établissements pénitentiaires. Cette note fixe, parallèlement, les mesures de prévention à prendre pour contenir la pandémie et atténuer son impact socio-économique. Outre, l’interdiction aux enfants âgés de moins de 16 ans et l’obligation d’une séparation vitrée pour les visites en contact direct, à toutes les catégories de détenus, il est question de mise en œuvre d’un programme national de Résilience Economique et Social contre la propagation du Coronavirus.
En tout état de cause telle est notre compréhension de la démarche. Du moins l’objectif qu’on lui assigne et dont l’objectif est de préparer notre pays à une relance économique telle que planifiée par la Conférence Nationale de Relance Economique. D’autant plus que les initiateurs de la démarche impliquent l’ensemble des spécialistes de ce secteur, les universitaires et de promouvoir les opportunités par un meilleur accès à toutes les énergies dont celles de l’information et de la communication. L’on précise même qu’une fois la pandémie passée, la croissance devrait se redresser progressivement grâce à un retour en force de la consommation privée et à une croissance rapide des investissements. C’est ce qu’avait annoncé le chef de l’Etat Abdelmadjid Tebboune. Il a parlé de la fiscalité une des principales sources de financements de toute économie en développement. Des démarches à entreprendre pour s’assurer des mesures nécessaires pour renforcer ses actions contre le chômage.
Bon nombre d’hommes et de femmes de droit parlent des gestes barrières auxquels doivent se soumettre les uns et les autres parents, détenus et avocats. Le même document rejoint l’avis des robes noires et précisent que «les parloirs devront être équipés de séparation et soumis à l’obligation de respecter la distanciation physique d’un mètre au minimum avec port du masque. «Ce que d’ailleurs précisent le ministère qui affirme que «toutes les mesures barrières seront mises en place pour éviter une éventuelle propagation du virus, particulièrement la distanciation physique et le port du masque».
Il reste néanmoins que l’appréhension est latente du côté des magistrats comme celui des avocats à la veille de la mise en application de la circulaire portant suspension des visites familiales aux détenus au sein des établissements. L’on a pris pour exemple les autres secteurs où la rigueur des contrôles sanitaires a atteint son apogée. L’impuissance des uns et des autres de chaque côté de la barrière a été confirmée à chaque fois. Y compris dans les blocs opératoires et autres cercles médicaux où il est question de décontamination médicalement poussé à son extrême. C’est là qu’intervient la question du ministère de la Justice à savoir : réussira-t-on là où beaucoup d’autres sont intervenus dans le même sens, pour s’avouer vaincus face à la pandémie du Covid ?
A. Djabali