Implications de tous les secteurs de la construction

Logements

Des logements sociaux qui ont fini dans l’escarcelle de hauts-fonctionnaires particulièrement les walis, chefs de daïras, de leurs proches et amis restés inhabitables à ce jour dans les quarante-huit wilayas ou se transformant en garçonnières et parfois en moyens pour s’en servir pour arrondir ses fins de mois, il n’y a que dans les régions de l’extrême Sud que cela ne se passe pas.

Et encore, à ce niveau la vérification des factures d’achat d’équipements et mains d’œuvre pour la mise en place des équipements de climatisation ne manqueraient pas. Ce qui n’explique pas pourquoi, ces dernières années, dans toutes les régions du pays, ce genre de passe-droit persiste toujours malgré la multitude de services de contrôles et des personnels affectés à cette mission. Des milliers de logements attribués à des hauts fonctionnaires officiers supérieurs, de la police, hauts fonctionnaires de la Présidence, du Gouvernement et même de partis politiques y compris ceux au plus bas de l’échelle de la politique nationale s’arroge ce droit de disposer d’un logement social. Des milliardaires et autres hommes d’affaires connus sur la place n’ont pas raté l’occasion de se servir. Y compris depuis l’avènement des nouveaux gérants du pays. Alors que des centaines de milliers de familles attendent désespérément de bénéficier d’un logement, d’autres en disposent à la en veux tu en voilà. Parfois, avec les commodités auxquel l’honnête père ou mère de famille n’a pas le droit de rêver. D’où la tiédeur qui caractérise de plus en plus les uns et les autres parmi ces derniers qui paraissent désespérer face à ce qu’ils estiment être victime d’une injustice.
C’est le cas de le dire à la vue de ces milliers de logements sociaux qui attendent d’être attribués. Le comble, c’est que ce sont des dizaines de milliers qui attendent depuis le début des années 2000. Que ce soit sous la formule AADL OPGI ou autres, leur construction n’avance pas. Cela s’est aggravé même avec la crise de la construction avec pour origine. Elle avait été fortement impactée ces derniers mois par la pandémie du «Covid-19». D’où l’annonce par le ministère de l’Habitat de la mise à l’arrêt de 24.000 entreprises du bâtiment Celles-ci devaient permettre conduire la finalisation et la satisfaction de 450.000 demandeurs de logements. L’opération ayant été perturbée par la suspension des chantiers. Ceux des grandes wilayas notamment où les travailleurs avaient été mis en congé pour causse d’arrêt des chantiers à l’origine de congés forcés. Il n’en demeure pas moins que le a prévisions de reprise de certains chantiers sont très optimistes. A l’image de ceux qui annonçaient le premier trimestre 2021, certains soutenaient que le rythme de réalisation sera soutenu.
Malgré les conséquences de cette crise qui a retardé les chantiers en cours, un des responsables au ministère de l’Habitat assure que la volonté de l’Etat est d’arriver à construire un million de logements supplémentaires inscrits pour 2020-2024 devrait se poursuivre. Le même responsable a révélé que la plus importante opération d’attribution de logement prévue pour 2020 sera maintenue. Dans une de ses déclarations faites à la presse, le même interlocuteur a estimé que : « La pandémie a causé des retards importants aux lancements certes, mais la situation reprend son cours normal. L’Etat reprend la situation en main. Ce qu’atteste l’état d’avancement des programmes annoncés. Le même responsable qui s’est quelque peu mêlé les pinceaux s’est attardé sur le programme des 974.000 logements, tous types confondus. Il a précisé que 648.000 d’entre eux sont en cours de réalisation alors que 325.000 du programme location-vente (AADL) avec 272.000 unités en cours de réalisation, le public locatif social (PLS) avec 192.000 unités, le promotionnel aidé (LPA) avec 112.000 unités en cours et 77.000 seront lancé durant cette année.
Il a également énuméré l’habitat rural qui constitue aussi un segment important avec 50.000 logements et enfin la formule du Logement promotionnel public avec 21.000 unités. Pour accélérer la reprise des chantiers et rattraper le retard engendré par la crise sanitaire, ce responsable a fait savoir que le ministère compte introduire le système des 3 fois 8, permettant aux chantiers de travailler en permanence. Par ailleurs, il a souligné que l’Algérie entend, à l’avenir, accorder la priorité à l’outil national de construction et les programmes de logement seront désormais réservés « exclusivement aux entreprises algériennes». Sur sa lancée, il a affirmé que l’Etat mettra un terme aux programmes budgétivores, et que le financement de l’Etat ira à 100 %, au logement social exclusivement réservé aux couches défavorisées. Ce même responsable a également annoncé l’intention de son secteur de créer une banque de logement en partenariat avec le ministère des Finances afin de capter les ressources financières notamment à travers l’épargne, créer une taxe pour les logements fermés en vue d’encourager la location.
A. Djabali