La liberté d’expression, le moyen ayant mis un terme à la farce du 5ème mandat

Conseil national des droits de l’Homme (CNDH)

Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a estimé, avant-hier jeudi à Alger, que le Hirak populaire authentique était, à part entière, une des formes de la pratique de la liberté d’expression de façon collective.

«La liberté d’expression est le plus important moyen ayant mis un terme à la farce du 5ème mandat», a indiqué le CNDH dans un communiqué qui a sanctionné la réunion de son bureau consacrée à la définition du programme d’action pour le prochain semestre, rendu public avant-hier jeudi. Considérant que cette liberté est parmi les outils majeurs de l’édification de l’Algérie nouvelle qui demeure dénuée de sens en l’absence de la liberté des journalistes à exprimer leurs opinions de manière professionnelle. Appelant, à l’occasion, à faire preuve de professionnalisme et de sens de responsabilité élevé dans l’exercice des libertés de presse et d’expression, les rédacteurs du communiqué relèvent qu’il n’existe pas de libertés absolues d’expression et de presse» dans le monde de la presse. Car, observent-ils, les traités internationaux notamment le Pacte international relatif aux droits civils et politiques prévoit en son article 19, une série de restrictions sur ces libertés à savoir la sauvegarde de l’ordre public, de la sécurité nationale, de la réputation d’autrui et de la santé et de la moralité publiques.
Ces restrictions, pouruivent-ils, doivent être imposées en vertu d’une loi et à la mesure de l’objectif qu’elles tendent à concrétiser à la faveur d’une société démocratique. «Les libertés de presse et d’expression sous-tendent les fondements d’un Etat de droit, pour être la base de la transparence et de la reddition de comptes», estiment les membres du bureau du CNDH, rappelant, au passage, que les textes fondamentaux de l’Etat algérien, en tête desquels la Constitution, consacrent les libertés d’expression et de presse. Fin juillet dernier, le président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Bouzid Lazhari, a remis le rapport annuel relatif à la situation des droits de l’Homme en Algérie au titre de l’année 2019 au président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Un document, avait observé Bouzid Lazhari, essentiellement axé sur le Hirak béni originel qui revendiquait les droits de l’Homme, des élections régulières et transparentes et l’éradication de l’argent sale. Soulignant, au passage, la nécessité et l’impératif de rétablir la confiance du peuple qui a appelé à la consécration des droits de l’Homme dans tous les domaines, civil, politique, social et économique en concrétisation de l’objectif principal de la Déclaration du 1er Novembre. «Le chef de l’Etat est fortement imprégné de la culture de protection des droits du citoyen et de la conviction que la mission première de l’Etat est la préservation de ces droits», avait indiqué Bouzid Lazhari dans une déclaration à la presse. «Nous avons également constaté, avait poursuivi le président du CNDH, une forte volonté politique chez le président de la République, pour la consécration des droits de l’Homme, notamment la liberté d’expression, l’indépendance de la Justice, la liberté de constitution d’associations et la liberté de manifester pacifiquement dans le cadre de la loi et la préservation des fondements de l’Etat.
Rabah Mokhtari