Signature à Juba d’un accord de paix entre le gouvernement et le FRS

Soudan

Les représentants du gouvernement soudanais et du Front révolutionnaire soudanais (FRS), une coalition de mouvements rebelles, ont signé un accord de paix lundi, à Juba, capitale du Soudan du Sud, qui doit mettre fin à dix-sept ans de conflit armé, rapportent les médias.

L’accord a été paraphé en deux temps : d’abord les mouvements rebelles du Darfour, où le conflit armé débuté en 2003 a fait dans les premières années au moins 300.000 morts et 2,5 millions de déplacés, selon l’ONU, puis le mouvement rebelle du Kordofan-Sud et du Nil bleu, où la guerre a affecté un million de personnes. Les représentants du gouvernement soudanais et du Front révolutionnaire soudanais (FRS), avaient paraphé samedi soir à Juba, l’accord de paix, avant la signature officielle de l’accord lundi dans la capitale sud-soudanaise. L’agence de presse soudanais (Suna) avait rapporté que «les représentants des différentes parties ont d’ores et déjà apposé à Juba leurs initiales sur les huit protocoles constituant l’accord de paix : «sécurité, propriété foncière, justice transitionnelle, réparations et compensations, développement du secteur nomade et pastoral, partage des richesses, partage du pouvoir et retour des réfugiés et des déplacés».
Le chef des médiateurs et conseiller du président du Soudan du Sud pour les affaires de sécurité Tutkew Gatluak avait déclaré samedi, après les derniers paraphes, que le gouvernement du Soudan du Sud «avait mis en oeuvre ce à quoi il s’était engagé envers le peuple soudanais pour parvenir à la paix». Le Premier ministre soudanais Abdallah Hamdok, le président du Soudan du Sud Salva Kiir ainsi que plusieurs délégations étrangères étaient à Juba pour la signature officielle de l’accord de paix. Le «FRS» est une coalition qui regroupe quatre mouvements de guérilla ayant combattu au Darfour (ouest) ainsi que dans les Etats du Kordofan-Sud et du Nil Bleu au sud. Les négociations pour la paix, priorité du nouveau gouvernement soudanais après la chute en avril 2019 de l’ancien régime de Omar el-Béchir, ont débuté en novembre suivant à Juba. L’accord stipule que les mouvements armés devront à terme être démantelés et leurs combattants rejoindre l’armée régulière, qui sera réorganisée pour être représentative de toutes les composantes du peuple soudanais.
R. I.