Le Cnapest appelle à une réforme de l’école algérienne

A un mois de la rentrée scolaire :

Le coordinateur du Conseil national autonome du personnel de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest), Meziane Meriane, a estimé, hier à Alger, que «la relance de l’école algérienne reste fortement tributaire des interférences politiques et idéologiques».

Lors de son intervention à l’émission «L’Invité de la rédaction» de la Chaîne lll sur les ondes de la radio algérienne, le même responsable a souligné «la nécessité de réformer l’école algérienne», exprimant son souhait d’«évoluer vers le développement et le progrès». Pour atteindre cet objectif, l’intervenant a affirmé qu’«il y a lieu de faire une évaluation du système éducatif en dressant une évaluation et en cernant les bavures qui ont été à l’origine de son blocage», notamment, a-t-il noté, «après les propositions formulées dans son rapport par la commission Benzaghou». Il a rappelé, également, que «cette commission s’était notamment attachée à déterminer l’origine des obstacles que l’école à trouvé sur son chemin et qui l’ont empêché d’évoluer et d’atteindre les objectifs qui lui étaient assignés».
Pour M. Meziane Meriane, afin de hâter la relance du système national d’enseignement, il y a lieu d’en passer par la remédiation de celui qui l’a précédé, à travers l’introduction de réformes palliatives et l’organisation d’«une constituante de l’éducation visant à mettre celui-ci, à l’abri des interférences et des ingérences». Pour cela, il invite à dresser un état des lieux, en coopération de l’ensemble des spécialistes des sciences de l’éducation, des acteurs de l’éducation et de tous les partenaires sociaux, aux fins, souligne-t-il de cerner les causes qui ont amené l’école à la situation de crise à laquelle elle se trouve présentement confrontée.
De la constituante de l’éducation, dont l’objectif tend à «préserver notre école», le coordinateur du Cnapest a cité le sens d’une évaluation des résultats à atteindre, en revoyant prioritairement les méthodes pédagogiques de transmission des connaissances. Selon lui, «il reste à créer une école ouverte sur l’universalité et le développement». A propos de l’enseignement technique, laissé pour compte, et dont il considère qu’il peut être d’un apport «très appréciable au développement du pays», le coordinateur du Cnapest a appelé à le réformer «et non pas le supprimer». De ce fait, il a jugé indispensable d’autre part, d’établir une passerelle entre celui-ci et la formation professionnelle pour lutter contre les déperditions scolaires qui, chaque année, «rejettent 500.000 élèves à la rue», a-t-il regretté. Pour ce dernier, la question reste toujours posée de savoir qu’elle école doit-on former pour atteindre les objectifs assignés à une Algérie nouvelle et démocratique.
Djamila Sai