Le projet de révision de la Constitution devant le Conseil des ministres

Avant son passage au Parlement

Le Président Abdelmadjid Tebboune a présidé, hier, dimanche, la réunion périodique du Conseil des ministres. Cette réunion a eu lieu au siège de la Présidence, à El Mouradia, selon le communiqué de la Présidence de la république. Elle a été consacrée à «l’examen et l’approbation du projet de révision constitutionnelle avant sa présentation devant le Parlement». On sait que c’est dimanche 1er novembre que le projet de révision de la Constitution sera soumis au peuple par référendum.

La date a été fixée au cours de la dernière rencontre entre le Président Abdelmadjid Tebboune et Mohamed Chorfi, président de l’Autorité nationale indépendante des élections, et à la lumière des consultations du président de la République avec les parties concernées. Le président de la République convoquera la commission électorale, au plus tard, le 16 septembre, pour être dans les délais de 45 jours avant la date du référendum. Au début, il était prévu de soumettre le projet de révision de la Constitution, en juin au Parlement, et d’organiser le référendum par la suite, mais les données avaient changé du fait de la situation sanitaire créée par la pandémie de Coronavirus qui a imposé un dispositif de lutte très contraignant et qui ne favorise ni le débat public ni la concentration sur un tel projet. Lors d’une entrevue périodique avec des responsables de médias nationaux le Président Tebboune avait expliqué que la décision de prolongation des délais pour le débat sur la mouture de l’avant-projet d’amendement constitutionnel, était motivée par la conjoncture exceptionnelle que traverse le pays du fait de la pandémie de la Covid-19 et du confinement imposé pour y faire face.
«Je ne pouvais maintenir le calendrier fixé dans ce cadre, au moment où les citoyens se soucient de leur santé face à la propagation de la Covid-19», avait-il dit, ajoutant que «de telles décisions cruciales nécessitent du temps». Le Président Tebboune avait estimé que le retard accusé aurait atteint au final un mois et demi avant que l’avant-projet en question ne soit soumis au Parlement. Pour le président Tebboune «l’Algérie nouvelle a grand besoin d’adopter une nouvelle attitude où les actes et les paroles se correspondent et où les bons comportements et le dévouement dans le travail se conjuguent. L’Algérie a grand besoin de bases solides sur lesquelles reposera la Constitution consensuelle dont l’esprit est inspiré de la Déclaration du 1er Novembre, une Constitution qui nous rassemblera et nourrira l’espoir en l’Avenir».
Il estime que «le changement revendiqué par le Hirak populaire est certes un changement pacifique, mais radical qui passe par la Constitution, le socle de l’Etat», soulignant que «ce changement ne doit pas s’opérer au sein des bureaux, mais doit émaner du peuple qui aura le dernier mot et toute la liberté de valider ou de refuser la mouture de l’avant-projet de révision de la Constitution». En cas de refus, «l’ancienne Constitution sera reconduite, avec la détermination d’opérer le changement», a soutenu le Président Tebboune. L’avant-projet de révision de la Constitution a fait l’objet d’un débat au sein de la classe politique et de la société civile, et a été un centre d’intérêt chez les Algériens qui ont pris connaissance des synthèses présentées par les médias. Ce sont les nouveautés qui retiennent évidemment le plus l’attention.
L. A.