Nazih Berramdane : «La société civile est le complément des institutions de l’Etat»

Conseiller auprès du président de la République :

«La société civile dans l’Algérie nouvelle ne constitue pas le concurrent des institutions de l’Etat mais doit en être le complément dans le seul intérêt du pays», a soutenu avant-hier à Aïn Defla, le conseiller auprès du président de la République chargé du mouvement associatif et de la communauté nationale à l’étranger, Nazih Berramdane.

Il a appelé a cet égard le mouvement associatif à s’acquitter de sa mission dans le changement escompté, tout en mettant l’accent sur le fait que l’»Algérie nouvelle doit être bâtie sur de nouvelles mentalités». Ainsi, compte tenu du rôle qu’elle est appelée à jouer à la vie politique, la mouture finale du projet d’amendement de la Constitution confère à la société civile une place prépondérante, a-t-il signalé. «Il ne fait pas de doute que compte tenu du rôle qu’elle est appelé à jouer et de la dynamique qu’elle est censée impulser à la vie politique du pays, la société civile figurera au sein de la prochaine Constitution qui fera l’objet d’un référendum le 1er novembre prochain», a-t-il soutenu dans ce sens. En outre, pour M. Berramdane, il est impératif d’impliquer le mouvement associatif dans le domaine du développement, «voire en matière de création de richesses et de postes d’emplois», observant que l’avenir des associations dépendra désormais de leur degré d’efficacité et de la pertinence du projet qu’ils défendent.
«Au lieu de se plaindre du manque de moyens financiers alloués par les pouvoirs publics, certaines associations peuvent jouer un grand rôle en matière de développement socio-économique», a-t-il soutenu, reconnaissant toutefois qu’en sus du facteur temps, cet état de fait nécessite une formation solide et un accompagnement au profit de ces groupements sociaux. Par ailleurs, M. Berramdane a indiqué que la richesse du mouvement associatif national réside, notamment, dans le fait que les jeunes maîtrisant les technologies du numérique, de la communication et de l’information en constitue l’écrasante majorité. Afin de la valorisation de cette richesse, il a fait état de la prochaine élaboration d’une plate-forme numérique nationale à même de constituer un institué.
Cette plate-forme «ouverte à tous les acteurs du domaine» constituera ajoute-t-il, un «moyen de communication direct et permanent» avec son organe consultatif en vue de «faire des propositions et de soumettre différentes préoccupations» tout en «obtenant des informations officielles fiables dans différents domaines», a-t-il assuré au passage. En ce qui concerne le code des associations, il a noté qu’à la lumière des observations qui se sont dégagées à la suite de ses rencontres avec les représentants de la société civile de nombreuses wilaya, la révision de ce dernier s’avère «inéluctable» compte tenu de son incompatibilité avec les développements de la société ainsi que des visions et approches de l’Algérie nouvelle. Ce cycle de rencontres constitue, observe-il, «une échéance qui nous permettra de voir plus clair et de mettre en place, la stratégie la plus à même de permettre un rôle efficient du mouvement associatif».
Manel Z.