Le mal est profond : qui a tord, qui a raison ?

Football

Incontestablement, les critiques envers le football se nourrissent, selon les observateurs que de l’existence de la différence qui caractérise les opinions entre les gestionnaires des clubs, les supporters attachés aux valeurs traditionnelles, et la réalité du football actuel.

«Le football aurait pu creuser l’écart entre ce qu’il était et aujourd’hui, vous le savez tous, personne ne peut dire le contraire, les saisons qui passent laissent derrière elles que des traces que nous n’avons jamais souhaitées… Amusons-nous à nous poser la question relative au professionnalisme ? Où en est-on depuis 2010 à ce jour ? Le climat est le même, chacun se renvoie la balle, ce n’est aussi pas normal trop de faits dépeignent depuis longtemps ce qui devrait refléter notre football». C’est en ces termes que s’exprimera un ancien arbitre de passage à Alger. On parle aujourd’hui «des clubs de football, comme on parle d’une grande entreprise cotée en Bourse et de ses propriétaires… On parle également du football comme d’une activité économique qui pourrait engendrer, un ‘krach’, une ‘crise’, une ‘bulle financière’». Aujourd’hui, paradoxalement, de business, le football n’en a que le nom. Parmi les crises qui secouent le football, une seule s’échappe du lot, et fait l’actualité en l’occurrence le cas de la JS Kabylie. Cette crise qui secoue ce club laissera une autre cicatrice.
La dernière conférence de presse de son président Cherif Mellal, complète les précédentes. Chacune d’elle dépose sur le tapis ce qui semble déranger ceux qui seraient allergiques à la transparence, et surtout à ce qui devrait être dit dans la transparence. Le président Mellal est convoqué pour ce jeudi 10 septembre devant la commission de discipline de la Ligue de football professionnel, après une deuxième saisine pour d’autres déclarations tenues en conférences de presse, celle d’avant-hier. Pour lui, la manière de sauver le football de ses maux est «de libérer l’institution de ses responsables (FAF et LFP), auxquelles il demande, non seulement de démissionner, mais aussi de rendre des compte devant la justice…
Notre football est devenu la risée des autres pays et demandera au ministre de la Jeunesse et des Sports d’intervenir pour mettre fin à cette déconfiture», en rappelant que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a déclaré que dans la nouvelle Algérie, il n’y a pas de place pour la hogra et que personne ne sera lésé. «Ce qui m’étonne, dira-t-il, c’est que le MJS ne répond pas aux courriers, adressés depuis plus d’un mois. C’est lui le premier responsable du secteur, il peut bien intervenir pour régler tous ces problèmes en suspens. La LFP et la FAF ont dépassé les limites», a dénoncé Mellal.

«La commission de discipline, son mandat a expiré le 30 août»
Il poursuit son réquisitoire : «Trouvez- vous normal que la FAF applique des lois qui ne sont pas dans ses statuts ? Quand on ne trouve pas l’article 82 dans ses règlements, comment voulez-vous qu’il soit appliqué ? Une autre interrogation qui plane de nos jours dans le fonctionnement de l’institution, est relative à cette commission de discipline qui n’est pas élue par l’AG, comment peut-elle statuer sur les plaintes ? Son mandat a expiré le 30 août et on m’envoie une convocation ! Je suis un président suspendu sans motif, c’est vous dire que l’on a perdu confiance en nos instances footballistiques» et de compter «on a proposé des solutions, une tripartite MJS-FAF-présidents de club autour d’une même table, afin de trouver des solutions aux problèmes posés mais hélas, ils ne veulent pas nous entendre…
Ces gens exercent un abus de pouvoir pour sanctionner arbitrairement des présidents de club. Il y a de la hogra dans la commission de discipline. Nous sommes pour un football sain». Avant d’espérer que «le ministre doit intervenir» et de confirmer qu’il sera au rendez-vous à la FAF pour dénoncer cette hogra… «L’indice des points ? Personne ne l’acceptera». Enfin, il termine par dire que «le tirage au sort pour la Coupe d’Algérie est un grand scandale». Reste à savoir si la JSK ira en Coupe de la CAF ou pas, il semblerait que le «choix» s’est fait sur un autre club…
H. Hichem