«Le texte constitue une rupture totale avec les pratiques du passé»

Djerad présente le projet de la révision constitutionnelle devant la Commission juridique :

«Le texte de loi portant révision constitutionnelle constituait une rupture totale avec les pratiques du passé, tant en termes d’élaboration que de contenu, et venait en réponse aux aspirations du peuple à l’édification d’un véritable Etat démocratique», a affirmé, hier, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad lors de la présentation du projet de loi devant la Commission des affaires juridiques et administratives, des droits de l’Homme, de l’organisation locale, de l’aménagement du territoire et du découpage territorial, en présence du président du Conseil de la nation par intérim, Salah Goudjil, du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati, du questeur parlementaire, des chefs et représentants des groupes parlementaires et des membres du Conseil n’appartenant pas aux groupes parlementaires.

Le chef du Gouvernement a souligné lors de son intervention l’importance de la réforme constitutionnelle pour construire la nouvelle Algérie et surtout pour s’affranchir des pratiques du passé. «Ce projet constituait un tournant décisif dans le processus d’édification de l’Etat algérien, et non une fin en soi», a-t-il certifié, assurant que «cette Constitution n’est pas une fin en soi». Il a poursuivi que «cette révision constitutionnelle vient en réponse aux aspirations du peuple à édifier un véritable Etat démocratique qui mettra l’Algérie à l’abri des dérives autoritaires et despotiques qu’elle a connues», tout en mettant en lumière l’attachement du Président Tebboune à cette nouvelle Constitution qui figurait parmi ses promesses électorales et priorités actuelles, non seulement, pour ce que ce nouveau texte représenterait, mais surtout pour ce qu’il apportera comme changement institutionnel radical. Pour M. Djerad, cette réforme de la loi fondamentale serait le pilier de la nouvelle Algérie et mettra fin à la corruption et aux mauvaises pratiques courantes héritées de l’ancien système.
Une époque révolue, selon le Premier ministre, qui a relevé les axes qui résument les principales propositions venues mettre un terme à ces pratiques, estimant, à ce propos que «ce projet de loi constitue une rupture totale avec les pratiques du passé tant en termes d’élaboration que de contenu», a-t-il affirmé, ajoutant qu’«elle permettra de poser les bons fondements pour l’amorce effective de la concrétisation des engagements du président de la République pour l’édification de la nouvelle République». Revenant sur le choix de la date du vote populaire, le 1er novembre, le Premier ministre, a estimé que «cette date sera un deuxième jalon historique témoignant de la volonté de notre peuple de relever tous les défis et de faire face à toutes les difficultés pour se libérer de toutes les contraintes et édifier un Etat de droit, d’institutions, un Etat démocratique et social fidèle aux principes de la déclaration de Novembre, un Etat dans lequel tous ses enfants participent à son édification, sans exclusion, ni distinction aucune, un Etat où tous ses enfants jouissent équitablement de ses richesses dans la cohésion et l’unité nationale». A l’issue de la présentation, de ce projet de loi adopté, jeudi dernier, par l’APN, un débat a été ouvert sur ce texte qui sera soumis, aujourd’hui, au vote au Conseil de la Nation.
Samira Takharboucht