Enjeux d’avenir
Football

Ce mois qui s’efface foisonne de turbulences sportives. Avons-nous besoin de cela en cette période de turbulences ? Pour les professionnels, la Fédération algérienne de football aurait beaucoup à gagner par calmer le jeu et provoquer plutôt des rendez-vous exceptionnels qui pourraient être «l’innovation dans le sport 2020». Cela est possible. Mais encore une fois, cela va de la stratégie de communication.
Un débat sur le football national mettrait inéluctablement fin aux étranglements des veines de l’information et de la communication. Qu’un dirigeant d’un club s’exprime ouvertement, et sans démagogie, contribuerait naturellement à hisser le niveau de gestion des clubs. Les idées, seules, sont impuissantes : elles ne peuvent devenir efficaces que si elles sont véhiculées par des affects, seuls capables de mobiliser à agir, et c’est certainement ce qui ferait défaut aujourd’hui pour mobiliser et rassembler autour de la FAF ces nouvelles idées qui feraient, si elles sont prises en compte, améliorer le climat et notamment la relation professionnelle. Le sport c’est aussi cela. La décision du ministère de la Jeunesse et des Sports vient sonner comme une fin de récréation pour ceux qui interprètent de manière légères, et à leur manière, les diverses informations hors circuit officiel.
Il annonce officiellement, au grand bonheur des clubs, la reprise des entraînements pour la catégorie de Ligue 1, et ce à partir du 20 septembre 2020, et celle des compétitions le 20 novembre. Ceci d’une part et d’autre part «les équipes de sports collectifs concernées par des échéances internationales pourront débuter, dès le 13 septembre leurs regroupements. Les salles de sport privées, quant à elles, auront le droit de reprendre dès le 15 septembre». Cet art d’affecter à sa logique propre, ses mécanismes spécifiques de reprise attendue, fait rappeler aux instances sportives, LFP et FAF, que la bonne nouvelle était juste à côté des buts. Pour la direction de la JS Kabylie, «il ne s’agissait pas de prendre de vitesse le MJS, cela n’a jamais était de notre intention, nous avons de tout temps obéi aux orientations et recommandations qui viennent de l’autorité du pays parce que convaincue qu’elles vont dans le sens de l’amélioration du football et de sa construction.
La preuve, on a évoqué une reprise progressive, nous avons, comme nous l’avons souligné dans nos communiqués, pris toutes les dispositions indispensables pour respecter les mesures sanitaires… La JSK n’est pas différente des autres clubs. Elle souhaite que le football national émerveille le monde africain et même au-delà. Dire une vérité ne signifie pas que le club écrase les textes et lois qui encadrent ce sport», dira le porte-parole de la JSK, dont sa direction annonce, dans un récent communiqué publié sur Facebook, que l’équipe première prendra part à un deuxième stage de préparation à Mostaganem dès ce 16 septembre prochain. Ils éliront domicile au complexe sportif AZ.
L’optimisme…
«Cette affaire de la FAF-JSK ne doit rien à une manipulation de l’opinion…», nous disait un spécialiste des questions footballistiques. Les professionnels que nous avons côtoyés ce week-end refusent de voir cet édifice se fissurer, mais ils se déchaînent dans des commentaires jusqu’à faire remonter à la surface toutes les questions qui menacent de déstabiliser cet édifice. Chacun y est allé de ses notes, de ses références et de ses commentaires. Cette nécessité de rénover en profondeur la gouvernance du football, démarche que beaucoup appelaient de leurs vœux, et éviter à ce que les saisons qui arrivent au galop n’offrent pas l’assurance d’une mutation qui ferait de ce football une pièce maîtresse du développement de ce sport. Comment positionner la fédération vis-à-vis des sportifs, des dirigeants, des internationaux, des observateurs et des instances africaines et internationales ? Comment fidéliser les licenciés et en faire des fans ? Ces instances, selon les spécialistes, n’ont pas d’autres choix que celui de l’écoute et de la mise en scène de la communication.
H. Hichem