La réhabilitation du vieux bâti en quête de sous-traitants et artisans qualifiés

Mascara :

L’opération de réhabilitation du vieux bâti dans la cité de l’Emir Abdelkader rencontre des encombres. Ici, nous faisons situation de ce qui se passe au sein de l’école «Boucif Mokhtar», ex-Alexandre III, construite en 1849 située en plein centre-ville de Mascara, qui connait des hauts et des bas à l’intérieur comme à l’extérieur du site en question (voir photos). En effet, la délibération approuvée en date du 28/07/2019 sous le numéro 120, et dont le montant du marché oscille dans la modique somme de 49.522.028,50 DA, pour un délai de réalisation supposé de quatre (04) mois et vingt-neuf (29) jours.

De la poudre aux yeux, dans ce qui se passe dans les marchés publics dans la wilaya de Mascara, où le bricolage prime sur la réalité du terrain monopolisée par une poignée de voyous et autres élus corrompus, qui se sucrent à outrance, au vu et au su d’irresponsables responsables qui, parait-il, ont d’autres chats à fouetter en ces temps d’incertitudes économiques. Les travaux qui ont débuté le mois de novembre 2019 au sein de l’école Boucif Mokhtar auraient été finalisés le mois de mars 2020, pour voir les écoliers reprendre le chemin d’une école qui ne verra jamais le jour. Comment une entreprise qui a eu sa qualification de catégorie 3, délivrée le 27/02/2019 par l’actuel SG de la wilaya de Mascara, à pu deux mois après remporter un marché de 5 milliards de dinars algériens, le tout ceinturé de peu de moyens ? C’est étrange dans ce qui se passe dans la wilaya de Mascara.

A l’heure où nous mettons sous presse, c’est-à-dire, en ce lundi 8 septembre 2020, au cours de notre visite sur le site en question, à guichet ouvert, deux ouvriers présents qu’on a aperçu dans l’arrière-cour au milieu des amas de pierres et de roches et dont ces derniers sont dépossédés des équipements et autres matériels de sécurité dans un chantier vidé de sa substance humaine et matérielle, pour une entreprise de qualification de catégorie 3, bâtiment délivré comme par enchantement le 27/ 02/2019 par l’actuel secrétaire général de la wilaya pour une durée de cinq années. Et ce, conformément au décret exécutif n° 93-289 du 14 Joumada Ethania 1414 correspondant au 28 novembre 1993, modifié et complété, portant obligation pour toutes les entreprises intervenant dans le cadre de la réalisation des marchés publics du bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique d’être titulaires du certificat de qualification et de classification professionnelles.

Comme cité par le co-contractant, dans sa déclaration de candidature, ou il est écrit noir sur blanc en ces termes que « le soumissionnaire ne compte pas exposer dans son offre un quelconque sous-traitant». Toujours rejoignant le décret exécutif n° 93-289 du 14 Joumada Ethania 1414 correspondant au 28 novembre 1993, modifié et complété, après approbation du président de la République, décrète ce qui suit : Article 1er, sans préjudice des dispositions législatives et règlementaires en vigueur, le présent décret a pour objet l’obligation pour les entreprises, groupes d’entreprises et groupements d’entreprises intervenant dans le cadre de la réalisation des marchés publics du bâtiment, des travaux publics, des ressources en eau, des travaux forestiers et des travaux des infrastructures passives des télécommunications d’être titulaires du certificat de qualification et de classification professionnelles pour conclure des marchés avec l’Etat, les wilayas, les communes, les administrations, les établissements et les organismes publics. Toutefois, les qualifications requises pour les travaux liés à la conservation, la restauration et la réhabilitation des bâtiments relevant du patrimoine culturel feront l’objet d’un texte réglementaire pris par le ministre chargé de la culture. Art. 2. La qualification définit la capacité de l’entreprise, du groupe d’entreprises et du groupement d’entreprises d’exécuter avec des moyens appropriés, tant humains que matériels et techniques, les travaux de la nature et de la complexité envisagées.

La classification détermine l’importance de l’entreprise, du groupe d’entreprises, et du groupement d’entreprises et leurs capacités d’exécuter les travaux d’un volume considéré, sur la base des critères fixés à l’article 8 ci-dessous. La classification est arrêtée sur une échelle de I à IX, laquelle est attribuée conformément aux articles 14 et 20 ci-dessous. Ce qui n’est nullement le cas dans cette affaire de passation de marché portant inscription 17 /2019, certifiant le visa du contrôleur financier du 17/10/2019 sous le numéro-268. Dans le même contexte, la classification détermine l’importance de l’entreprise, du groupe d’entreprises, et du groupement d’entreprises et leurs capacités d’exécuter les travaux d’un volume considéré, sur la base des critères fixés à l’article 8, c’est-à-dire sur la classification qui est opérée sur des critères solides et dont le soumissionnaire c’est-à-dire le co-contractant ne semble pas présenter le topo d’un marché aussi complexe. Au vu du planning de réalisation, dont le dossier se trouve à notre niveau, il y a lieu de mentionner que Deux (02) opérations de désignations des ouvrages sur les Douze (12) ont été, parait-il, opérées d’une manière inconcevable, à savoir, l’infrastructure et la superstructure, communément appelée «décapage».

L’intervention sur les murs et les piliers au sein de l’école ont été sérieusement endommagés dont une salle ou une partie d’un logis peu résistant aux tensions de traction et de cisaillement s’est effondrés, qui demeurent pour ce vieux bâti très déstabilisé, où plutôt fragilisé par des travaux à l’emporte-pièce, pour une entreprise dotée de la qualification de catégorie 3. Du n’importe quoi pourvu que ça mousse à Mascara, où les affaires vont bon train. Aussi, avant de passer en revue les procédures et les techniques disponibles, commençons par exposer synthétiquement les aspects décisifs de toute intervention quel que soit l’objectif ciblé ou la problématique à résoudre. Face à cette problématique du vieux bâti, qui rappelons-le, aux distributeurs des marchés publics à Mascara, nécessite des entreprises performantes dans le domaine de la réhabilitation du vieux bâti. C’est-à- dire, expérimenté, il est urgent, selon un architecte qui explique en ces termes que «La pose de tirants dans les structures murales vise généralement à freiner l’effondrement des murs ou leurs déformations progressives transversalement à leur plan. Cette méthode consiste à disposer des éléments linéaires qui vont exercer des tractions.

Appelés tirants, ces éléments sont constitués en principe d’un câble d’acier et fixés à deux murs opposés par des pièces spécifiques d’ancrage qui évitent l’évolution de leur écartement et la perte subséquente de leur capacité résistante. Il convient de prévoir que l’un des deux éléments d’ancrage, au moins, admettra le réglage périodique de la tension pour compenser les effets de l’allongement éventuel du tirant». Pour conclure, le chef de la daïra de Mascara, y compris certains cols blancs demeure civilement et pénalement responsables dans ce qui se trame dans l’école Boucif Mokhtar. En effet, le service contractant, le co-contractant doivent en extrême urgence trouver une solution, si solution il y a pour que les écoliers rejoignent leurs bancs d’école, ce qui est impossible, sauf intervention directe du président de la République pour fractionner le bon grain de l’ivraie dans ce qui se passe dans la wilaya de Mascara. Ine fine, la corruption compromet deux classes d’individus, les corrupteurs et les corrompus.

Certains textes considèrent la corruption comme une infraction unique qui exige pour sa réalisation l’existence du corrupteur et du corrompu qui sont égaux quant à l’incrimination et à la peine. Tandis que d’autres législations voient dans la corruption deux infractions distinctes, l’une est commise par le corrupteur l’autre par le corrompu, chacune d’elle est totalement indépendante de l’autre. C’est le cas du législateur algérien, qui distingue entre les deux infractions, ainsi, il punit dans ses articles 126 et 127 du code pénal le corrompu, l’infraction du corrompu, communément appelée, sous le terme juridique «corruption passive». La wilaya de Mascara mérite mieux devant des responsables véreux et autres élus corrompus, chichement gratifiés par l’Etat-providence, se partagent le gâteau et la cerise.
Manseur Si Mohamed