Les anciens diplômés appellent leurs camarades pharmaciens à une grève générale

Agréments pour l’ouverture d’officines pharmaceutiques

«Si d’ici le 27 du mois d’octobre, les jeunes diplômés algériens en pharmacie, du moins les plus anciens d’entre-eux au chômage, n’arrivent pas à décrocher l’agrément nécessaire pour l’ouverture d’une officine pharmaceutique à laquelle ils aspirent depuis des années, ils appelleront leurs camarades pharmaciens au niveau national à entamer une grève générale de trois jours», a indiqué un des anciens jeunes universitaires en pharmacie diplômés dans cette filière.

Il a précisé que chaque année, tout autant que beaucoup de ses anciens et nouveaux camarades diplômés, certains depuis des années, ils ont effectué des démarches auprès du Conseil de l’ordre des pharmaciens pour tenter de décrocher le fameux visa. Le nombre de ces officines est toujours figé depuis des décennies avec des anciens pharmaciens au chômage qui continuent de vivoter. Ils animent le réseau au moment où des milliers d’autres diplômés occupent le terrain. En vain, puisque les contraintes sont toujours les mêmes avec un nombre d’officines sur le terrain limités aux seuls anciens de l’activité». C’est ce qu’a affirmé notre même interlocuteur. Il a argumenté les propos rapportés par le communiqué des pharmaciens dont la colère est difficilement contenue Elle est plus subtile dans le communiqué du Conseil de l’ordre des pharmaciens daté 10 mars 2019.
Le président de cette instance a rappelé que «l’Algérie vit un moment fort de son histoire et qu’une grande partie des Algériens et particulièrement les jeunes expriment à travers une mobilisation sans précédent leur soif de liberté et de démocratie en rejetant la corruption et l’arbitraire. «Beaucoup d’entre nous se sont joints personnellement et humblement à ce mouvement en participant activement aux différentes mobilisations», a indiqué le président du Conseil. Et d’ajouter : «Nous rappelons que notre institution ordinale n’a pas vocation à intervenir dans le champ politique et encore moins à exercer une quelconque autorité sur les convictions des pharmaciens». Il est également question du service minimum que doivent assurer les pharmaciens d’officine, les biologistes et les pharmaciens hospitaliers ou un tour de garde.
Il reste que ceux à la recherche d’un poste de travail ou de l’ouverture d’une officine pharmaceutique sont en train d’avancer, pour l’heure, la carte de la discrétion face à une jeunesse confrontée au chômage et à l’instabilité, dans cette filière du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière se prépare à réagir. C’est-à-dire soumettre publiquement leurs problèmes et leurs préoccupations à l’Etat C’est ce qu’ils envisagent réaliser avec l’appel à la grève qu’ils ont lancé ces derniers jours pour faire de l’emploi des jeunes pharmaciens et gestionnaires d’officines «une priorité nationale».
Ils attendent du ministre une réponse claire sur le nouveau dispositif que l’Etat envisage mettre en action. Particulièrement celui en relation avec la question de l’octroi de l’agrément portant gestion d’une officine pharmaceutique. Il faut rappeler que des milliers de jeunes diplômés en pharmacie traînent, l’âme en peine, depuis des années Certains sont au chômage depuis plus d’une décennie. Ils ont tenté la démarche plusieurs fois pour aboutir à un même résultat genre : «Je suis venu écouter vos préoccupations sur un certain nombres de sujets», leur répond-on sans plus comme dont le souci prioritaire paraissait de contenir la situation», beaucoup plus que chercher une solution.
A. Djabali