Les hautes instances s’emploient à lever les contraintes liées à la réglementation

Echanges économiques avec les pays du continent africain :

Le secrétaire général du Comité de liaison de la Route Transsaharienne, Mohamed Ayadi a assuré, hier dimanche à Alger que les hautes instances du pays s’emploient à lever les contraintes liées à la réglementation au plan financier pour la prise de part du marché par les produits nationaux à l’exportation.

Révélant que les échanges économiques de l’Algérie avec les pays du continent africain n’excèdent pas le 0,4%. Intervenant sur les ondes de la Chaîne III de la radio algérienne dont il était l’invité de l’émission «L’invité de la rédaction», Mohamed Ayadi a expliqué que si nous y avons été, jusqu’ici absents, c’est parce que le prix du baril était au plus haut et que nous avions de l’argent. «L’Algérie se doit, aujourd’hui, de valoriser l’expérience acquise sur de grands projets pour aller la transposer dans des pays en Afrique», a-t-il indiqué. Soulignant, à l’occasion, la nécessité de surmonter ce qu’il a qualifié de grandes difficultés d’ordre bureaucratiques rencontrées en Algérie, lorsqu’il s’agit d’aller prospecter des projets dans des pays d’Afrique, en particulier.
Il semble, désormais, exister une volonté exprimée par les hautes instances, a poursuivi le S/G du Comité de liaison de la Route Transsaharienne, de changer les choses, de lever les contraintes qui verrouillent la prise de parts de marché par les produits nationaux à l’exportation. «Le barrage, le blocage auquel nous avons toujours été confrontés, a été la réglementation au plan financier. Ce sont les mêmes problèmes qu’ont également rencontré des agents économiques et les nombreux bureaux d’études quand il s’est agi pour eux d’exporter leurs produits ou bien leurs services», a observé Mohamed Ayadi.
Lorsqu’en 1966 s’est réunie à Alger, la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique autour de l’idée de création d’une route transsaharienne, c’était, a-t-il rappelé, pour développer l’intégration régionale, dont il s’interroge sur les meilleurs moyens pour l’Algérie de tirer parti. «L’Algérie a consenti d’énormes moyens pour réaliser sur son tronçon routier. Nous avons créé des routes, construit des ponts et des trémies, assuré les travaux d’entretien. Ce qu’il nous reste, c’est changer notre réglementation des changes, afin de prendre nos parts de marché comme les autres pays qui soient ou non intégrés au projet», a poursuivi Mohamed Ayadi. Alors que 9.000 kilomètres de cette voie routière ont été réalisés, sur les 10.000 projetés, nous sommes, a-t-il encore indiqué, dans la phase de création de corridors, un système facilitant le transit rapide des transporteurs nationaux et étrangers chargés de l’acheminement des marchandises vers des pays du continent.
R. M.