Pr. Kamel Mansouri : «Notre challenge est de passer du médicament chimique au bio-thérapeutique»

Le Directeur général de l’Agence nationale de médicament

Le directeur général de l’Agence nationale du médicament (ANM), le Pr Kamel Mansouri, a insisté, hier mardi à Alger, sur la nécessité d’aller vers le médicament bio-thérapeutique afin, a-t-il dit, de réduire la facture médicamenteuse.

«Etant donné que la sphère du médicament a connu des révolutions à l’échelle mondiale, notre challenge est de passer du médicament chimique au médicament bio-thérapeutique, qui est un genre complexe», a indiqué le Pr Kamel Mansouri. Intervenant sur les ondes de la Chaîne III de la radio algérienne dont il était l’invité de la rédaction, le DG de l’ANM a fait savoir que cette catégorie de bio-médicaments indiqués par exemple en hématologie, en oncologie, les maladies orphelines, les dérivés sanguins, les anticoagulants coûtent le plus au budget de l’Etat. Mettant en avant la nécessité d’assurer le passage à cette catégorie de médicament en procédant par l’évaluation, son contrôle et la promotion de sa production nationale. «Dans l’optique de réduire la facture médicamenteuse de 400 mille dollars à l’horizon décembre 2020, l’Agence a du pain sur la planche car elle est interpelée par des priorités», a observé le Pr Kamel Mansouri.
Revenant sur la restructuration de l’Agence nationale du médicament, l’invité de la rédaction de la Chaîne III de la radio algérienne a fait savoir qu’après un réel chalenge de restructuration, de réadaptation et d’acquisition concrètement effectués suite aux dernières orientations du président de la République, on a maintenant une Agence qui est opérationnelle et effective tant bien que mal. Sans pour autant, observe-t-il, omettre de dire qu’il reste toutefois beaucoup de choses à faire pour son développement. Présentant l’Agence qu’il drive, tel un instrument de souveraineté nationale, chargé notamment d’assurer l’homologation de tout ce qui relève du pharmaceutique en général et qui veille à mettre une politique nationale du médicament dont l’aspect financier, à savoir la réduction de la facture des importations médicamenteuses, le Pr Kamel Mansouri a relevé l’existence de bonnes pratiques au sein de l’Agence.
Encore, dit-il, faut-il les réadapter à notre environnement, au niveau national, pour assurer de mettre sur le marché des médicaments répondant aux standards internationaux en matière de qualité, d’efficacité et de sécurité. «Pour réduire la balance importation-exportation l’on se doit de respecter le rapport qualité de production selon les standards internationaux», insiste-t-il encore, suggérant, au passage, la mise en route de plusieurs procédés pour son développement dont les axes de formation, sa restructuration, des compétences à pourvoir et des niveaux d’expertise à acquérir.
R. M.