Epuration de l’eau industrielle par le solaire

Sonatrach emboîte le pas

L’Algérie est plus jamais convaincue et consciente que l’efficacité énergétique est un principe structurant de la transition énergétique que le gouvernement est en voie de réaliser.

Le projet de recherche expérimental lancé par le Groupe Sonatrach en collaboration avec le Centre de développement des énergies renouvelables (CDER) pour l’épuration des eaux industrielles usées par énergie solaire, est un grand pas dans la promotion de l’énergie durable, mais surtout pour une meilleure performance dans le domaine. Cette technique permettra, également, de préserver l’environnement et réduire l’apport de consommation énergétique qui est quasi nul en distillant l’eau industrielle par ce procédé durable. Dans un communiqué rendu public par le Groupe national des hydrocarbures, mercredi dernier, l’objectif de ce projet de recherche serait d’encourager la recherche et le développement avec les différents centres scientifiques et techniques nationaux en vue de contribuer mutuellement à la promotion des énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique, a expliqué le même document qui a affirmé la disposition de la Sonatrach pour investir dans ce segment.
«Engagé à encourager la recherche et le développement avec les différents centres scientifiques et techniques nationaux, la compagnie Sonatrach a mené à travers son laboratoire et en coopération avec le CDER un projet de recherche expérimentale pour l’épuration des eaux industrielles usées par énergie solaire», a fait savoir la Sonatrach dans son communiqué, ajoutant que «ce projet a un impact positif aux niveaux économique et environnemental, d’autant que l’usage de l’énergie solaire contribuera à la réduction des coûts, de même que cette technique préserve l’environnement et son équilibre à travers le traitement de l’eau industrielle». Pour rappel, ce procédé n’est pas inédit.
Plusieurs pays dans le monde, à l’instar de la Malaisie, ont commencé à l’expérimenter durant les années 2000. Ce procédé durable sera expérimenté pour la première fois en Algérie et pour le CDER qui œuvre depuis toujours pour la promotion des énergies renouvelables en Algérie. Cette technique permettra aussi de produire d’importante quantité d’eau potable à partir des eaux de rejet industriel ainsi réduire la pollution urbaine, mais aussi le gaspillage de l’or bleu qui se raréfie en raison du réchauffement climatique. A travers cette démarche, la Sonatrach affirme son engagement auprès du CDER d’œuvrer pour apporter des solutions durables aux défis environnementaux et économique. Après l’abandon du projet Désertec, l’Algérie mènera des politiques énergétiques efficaces en profitant des potentialités solaires, et hydrauliques qu’elle recèle.
Samira Takharboucht