L’Algérie encore mal intégrée au commerce multilatéral

1er Salon l’Agriculture et des industries agroalimentaires

Organiser un rendez international sous la forme d’un Salon de l’Agriculture et des industries agroalimentaires en période sous tensions sanitaires, est un risque que la société algérienne des foires et expositions (Safex) n’a pas hésité à prendre. Cette institution a programmé la reprise pour bientôt de ses activités liées à l’organisation de foires et d’évènements inscrits au programme de ses activités pour le deuxième semestre 2020.

Notamment celles engagées dans le cadre du salon de l’agriculture et des industries agroalimentaire. Selon un communiqué de l’organisateur, la manifestation est programmée du 23 au 27 septembre courant. La démarche coïncide avec l’organisation d’autres manifestations du genre. A l’image de celles, nombreuses, programmées officiellement pour le 2ème semestre 2020. Toutes coïncident «avec la reprise graduelle des activités économiques à lancer au lendemain du confinement sanitaire », a précisé le communiqué. Il est également souligné que cet évènement commercial est dédié exclusivement aux produits agricoles et alimentaires. Il constitue une opportunité offerte aux exposants pour la promotion et la commercialisation de leurs produits traduisant, de fait, la volonté des pouvoirs publics à concrétiser le programme de relance économique dans son volet inhérent au secteur agricole en particulier. Il sera l’occasion pour exposer les différents produits agricoles locaux et du terroir ainsi que ceux des autres filières concernées, a fait savoir l’organisateur de la manifestation dans son communiqué. Il a, par ailleurs, révélé qu’un dispositif de prévention contre la Covid-19 sera mis en place quotidiennement, conformément au protocole sanitaire de l’Union internationale des expositions à ce salon de 11h00 à 18h00.
Les gérants de la SAFEX ont rappelé que, conjointement avec la CNA, cette dernière a animé hier une conférence de presse au Palais des expositions. A l’ordre du jour, il est prévu la présentation de la première édition du salon. Rappelons que cette manifestation organisée par la Safex intervient au lendemain de celle présidée par le ministre du Commerce, Kamel Rezig à Alger. Y a assisté le ministre délégué chargé du commerce extérieur, Aissa Bekkai. Les deux membres du gouvernement ainsi que les autres participants se sont attardés à l’examen des voies et moyens de la promotion des exportations de services. De leurs côtés, les experts et les représentants des associations professionnelles spécialisées ont soulevé des questions en relation avec les difficultés dressées devant les opérateurs économiques ayant entravé l’exportation de services source de rentrée de devises au pays. C’est dire que cette première sortie des cadres gestionnaires de la SAFEX devrait être une réussite d’autant qu’elle intervient au lendemain des nombreuses opérations de nettoyage des entreprises nationales publiques et privées.
Six mois après la mise en place de la nouvelle direction en charge de la gestion du pays, les signes d’une amélioration de la conjoncture économique en Algérie se multiplient et se ressentent ; mais il sera encore mieux compris par chacun, si la vision et le contenu sont traduits et présentés lors des séminaires et autres contacts pour une meilleure appropriation des orientations socioéconomiques dans un état de droit. C’est là qu’envisage intervenir la Safex avec la reprise graduelle des activités économiques, après le confinement sanitaire. Ce qui va dans le sens des ambitions telles que définies par l’organisateur lorsqu’il affirme : « Cet évènement commercial dédié exclusivement à tous types de produits agricoles et alimentaires constitue une opportunité offerte aux exposants pour la promotion et la commercialisation de leurs produits, ce qui traduit la volonté des pouvoirs publics à concrétiser le programme de relance économique dans son volet inhérent au secteur agricole en particulier. Il sera l’occasion pour exposer les différents produits agricoles locaux et du terroir ainsi que ceux des autres filières concernées », a fait savoir la Safex dans son communiqué.
Il reste que cette fois-ci, les ambitions sont mesurées via la consolidation des moteurs actuels de la croissance et le développement de nouveaux secteurs créateurs de richesses, d’emplois, d’inclusion sociale et à forte capacité d’exportation et d’attraction d’investissements. Et surtout par le vide créé par la mise hors d’état de nuire des malfaisants qui avaient fait de l’Algérie leur propriété privée. Ce qui semble avoir stimulé l’ardeur des uns et des autres à s’appuyer aussi sur différents secteurs clés de l’économie : l’agriculture et l’élevage, la pêche, l’énergie, les infrastructures et le tourisme, les secteurs logistiques, industriels et de services, l’éducation, la formation, l’emploi, la santé Tous ces secteurs sont exportables pourvu qu’ils génèrent une offre réelle. Les exportations y sont caractérisées, du point de vue des statistiques, par des quantités relativement faibles, mais aussi, par une concentration sur un nombre limité de produits. C’est ainsi que l’Algérie reste encore mal intégré au commerce multilatéral du fait notamment des contraintes liées à l’insuffisance et la qualité de l’offre exportable. Ce qui ne réduit en rien de sa qualité de pivot des échanges internationaux de marchandises du fait surtout de sa situation géographique et de sa dotation en infrastructures portuaires et aéroportuaires.
A. Djabali