«L’Algérie ne renoncera pas à l’accord d’association avec l’UE»

Fin de la polémique des pessimistes qui revendiquent son annulation

«Nous ne pouvons pas renoncer à l’accord d’association avec l’UE (…) l’Union Européenne étant un partenaire auquel nous nous attachons», a répondu, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à la question sur la réévaluation de l’accord d’association avec l’Union européenne, cependant, «elle procèdera à une révision du calendrier relatif au démantèlement tarifaire en fonction de ses intérêts économiques». Cette décision s’inscrit dans le but de faire valoir les intérêts du pays pour une collaboration fructueuse et équilibrée entre les deux parties.

La réponse du Président Tebboune était claire, mettant ainsi un terme à la polémique sur l’éventuelle annulation de l’accord d’association avec l’UE que certaines parties au regard pessimiste revendiquent depuis quelques temps. Il a réitéré, hier lors de sa rencontre avec quelques responsables de médias nationaux, «l’attachement de l’Algérie à ses intérêts économiques et ses efforts pour construire une économie indépendante de la rente». Un objectif que le pays ne peut être atteint avec une démarche unilatérale. L’investissement nécessite de l’interaction entre différents partenaires pour maintenir l’équilibre économique, surtout dans un contexte économique international inédit et délicat. «L’Algérie ne renoncera pas à l’accord d’association avec l’Union européenne (UE)», a-t-il affirmé, estimant que «cet accord ne repose pas uniquement sur le démantèlement tarifaire qui doit se faire progressivement».
Pour rappel, le schéma du démantèlement tarifaire Algérie-UE est opérationnel depuis le 1er septembre en cours, dont l’application consistera «à un démantèlement intégral des droits de douane», ce qui signifie la circulation des produits et services entre les deux zones sans aucun droit de douane. «Nous sommes en principe des partenaires de l’UE mais pas au détriment de notre économie», a précisé le président de la République. En effet, l’Algérie refuse de subir des pressions au dépend de son intérêt économique, a fait savoir le chef de l’Etat qui a insisté sur le renforcement des partenariats afin d’asseoir une économie libre et diversifiée.
Ainsi limiter sa dépendance aux produits européens qui restreignent de leur côté l’entrée des produits algériens sur leur marché. Pour promouvoir d’ailleurs, le label algérien, l’Algérie a décidé «de réviser cet accord à nouveau dans l’objectif de promouvoir et protéger sa production nationale, à travers notamment la révision du calendrier du démantèlement tarifaire. Pour rappel, l’accord d’association reliant l’Algérie à l’Union européenne a été signé en 2002, dont la mise en œuvre effective remonte à 2005. L’accord en question prévoit la création de la zone de libre-échange entre les deux parties en 2017 avant de prolonger de trois ans le délai de l’établissement de cette zone jusqu’à septembre 2020.
Samira Takharboucht