Lancement d’une large consultation avec les partenaires sociaux

Alors que rien n’est encore décidé s’agissant de la date de la rentrée scolaire

Le ministère de l’Education nationale a décidé de lancer une large consultation avec les partenaires sociaux aux fins de discuter des conditions de la rentrée scolaire, qui intervient cette année dans un contexte sanitaire particulier, avec la crise du Coronavirus (Covid-19), qui nécessite un dispositif sanitaire particulier.

La date de la reprise des cours n’est pas importante, s’il faut la décaler à la première ou à la deuxième semaine de novembre, pourquoi pas, l’essentiel est d’avoir un risque zéro, observe le président du bureau national de l’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (Unpef). Le président de l’Organisation nationale des parents d’élèves (Onpe), Ali Benzina, abonde dans le même sens, considérant l’impératif sanitaire avant l’impératif pédagogique. «L’important est de réunir les meilleures conditions sanitaires possibles avant la reprise des cours», a-t-il indiqué, plaidant, au passage la reconduction du dispositif sanitaire mis en place durant les examens du BEM et du BAC. En l’améliorant pour l’adapter sur le long terme. Dans la soirée d’avant-hier dimanche, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait affirmé qu’il ne prendra pas seul la décision d’ouvrir les écoles, au titre de l’année scolaire 2020-2021, mais en concertation avec le Comité scientifique et les médecins. «Cette décision sera prise de concert avec les médecins algériens et le Comité scientifique national qui assumera ses responsabilités», avait-il dit.
Intervenant d’une entrevue avec les représentants de médias nationaux, le chef de l’Etat avait, à l’occasion, annoncé la possibilité de programmer la rentrée scolaire en fonction de la situation pandémique de chaque wilaya. «Des pays européens ont ouvert les classes et repris les cours, mais ont été contraints de refermer les écoles après avoir constaté que les enfants étaient exposés, eux aussi, à la contamination au Coronavirus», avait-il dit. Le 15 juin dernier, le ministre de l’Education nationale avait rendu public un communiqué dans lequel il a fixé la rentrée scolaire au 4 octobre 2020. Début septembre dernier, cette échéance a été remise en cause par le Premier ministre Abdelaziz Djerad, sans annoncer la date de reprise des cours dans les établissements scolaires. «Les autorités n’ont pas encore fixé la date définitive de la rentrée scolaire de l’année académique 2020-2021.
Elle se fera sur la base des données relatives à la situation sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19», avait-il indiqué. Pour ce qui est de la rentrée universitaire, le président de la République avait indiqué qu’il n’y aura pas un jour unifié pour la rentrée universitaire qui se fera en fonction de l’organisation et du planning de chaque établissement. «L’Université aura la liberté pour fixer la date de cette rentrée», avait-il dit. Il se pourrait, avait-il poursuivi, que des Universités ouvriront leurs portes et d’autres qui remettront la rentrée pour plus tard. S’agissant des problèmes liés aux études à l’Université, le chef de l’Etat avait mis en avant la nécessité de respecter la distanciation physique au niveau des résidences universitaires et des amphithéâtres conformément aux mesures de lutte contre la Covid-19, d’où la question de recourir à un autre système d’organisation. «Tant que nous n’avons pas résolu ces questions, nous ne pouvons mettre en danger la santé du citoyen qui est une priorité pour nous».
R. M.