Préparatifs pour l’exportation de produits locaux

Commerce

Le ministre du Commerce, Kamel Rezig, a affirmé avant hier à Alger que son secteur œuvrait à la conformité du produit algérien avec les exigences des marchés étrangers de manière à le rendre exportable notamment vers l’Europe et la Zone de libre-échange africaine (ZLECAf) dès son entrée en vigueur l’année prochaine.

De ce fait, poursuit-il, le secteur s’emploie à ficeler et réviser les lois ainsi qu’à réunir les conditions idoines permettant aux opérateurs économiques d’exporter leurs produits. Lors de la cérémonie de lancement d’une première opération d’exportation de produits « LG », localement fabriqués, vers l’Espagne, au siège de la société Bomare-Company à Alger, le ministre a souligné que la stratégie nationale d’exportation est à sa dernière phase avant d’ouvrir le champ d’action pour une période de 10 ans. Pour ce faire, la tutelle s’attèle à mettre en place un nouveau registre de commerce, sous forme d’entreprise spécialisée dans l’export, suivant une nouvelle procédure actuellement au niveau du ministère, a expliqué le ministre.
M. Rezig a indiqué par ailleurs, que son département travaille en collaboration avec le ministère délégué chargé du Commerce extérieur, d’une manière à aider les opérateurs économique à surmonter les obstacles d’ordre juridique et douanier en matière d’exportation. Il a, en outre, rappelé le projet de création de zones franches au niveau des wilayas de Tamanrasset, Illizi, Adrar et Tindouf, qui seront érigées en bases exploitables pour la commercialisation des produits locaux en Afrique. Visant la facilitation des investissements et la mise en place de centres de lancement de produits industriels et agricoles vers l’étranger, cette étude sera soumise à l’aval du gouvernement, dès qu’elle soit élaborée, a assuré le ministre.
Dans ce cadre, il a mis en avant l’impératif d’élargir l’activité des opérateurs économiques vers les wilayas du Sud et de créer des unités sous forme de centres de production et de commercialisation en direction de l’Afrique. A cette occasion, le ministre a fait part de la régularisation, jusqu’à juin dernier, de plus de 8.000 factures, jusque-là en suspens, couvrant les charges de transport des exportateurs pendant 4 ans, à savoir 2017-2020. Outre l’existence d’une cellule d’écoute qui reçoit les plaintes des importateurs et des exportateurs, le ministre a annoncé l’ouverture d’ateliers dans le domaine du commerce extérieur pour régler directement les problèmes posés.
Pour sa part, le ministre délégué chargé du commerce extérieur, Aïssa Bekkai a affirmé que la mise en œuvre de cette stratégie, en voie de finalisation, permettra de solutionner les problèmes liés au financement des exportations, la qualité de l’emballage, l’information économique, la logistique et le transport. Elle a fait état, dans le même cadre, de 30 recommandations soumises par le secteur pour la prise en charge, à court et à moyen termes, des préoccupations des exportations dans le cadre du comité présidé par M. Rezig. Par ailleurs, le P-dg de Bomare, a fait état des négociations qui sont en cours avec des opérateurs allemands en vue d’examiner la possibilité d’exporter les produits de la société vers l’Allemagne, outre la création de centres d’après-vente au niveau des pays concernés par l’exportation. La société cible des exportations de l’ordre de 3 millions de téléviseurs à l’horizon 2025 avec un taux dépassant les 80%.
Manel Z.