L’ANCA plaide pour des conventions avec les pays africains limitrophes

Exportations

L’Association des commerçants et des artisans algériens (ANCA) a appelé, avant-hier à Alger, le gouvernement à conclure des accords bilatéraux avec les pays africains limitrophes pour accompagner et protéger les exportations et garantir l’acheminement des marchandises aux pays réceptifs dans les meilleurs délais.

À l’occasion de l’installation de la Commission nationale du commerce extérieur au sein de l’Association, les exportateurs ont soulevé les contraintes qui entravent l’acheminement de leur marchandise par voie terrestre, qui doit transiter nécessairement par un pays limitrophe. De son côté, le président de la nouvelle Commission, M. Chérif Baaziz, a cité entres autres les entraves relatives à l’exportation de certains produits sensibles vers les pays de la CEDEAO (la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest). «Les produits périssables tels les fruits et légumes ou même les produits cosmétiques qui passent nécessairement par la Mauritanie, et en l’absence d’une convention sur la protection des exportations avec ce pays voisin, la marchandise traîne souvent pendant des semaines au niveau des ports avant son acheminement vers le pays destinataire », a-t-il déploré. Selon lui, ces contraintes influent énormément sur la qualité des produits nationaux au niveau du continent.
Il revendique, en outre, un soutien effectif de l’Etat pour le transport des produits destinés à l’exportation, affirmant que la subvention promise de transport de ces produits à hauteur de 50% « n’a jamais été appliquée ». A la place de cette aide logistique «qui n’existe que sur les papiers», il propose qu’un pourcentage des recettes d’exportations hors hydrocarbures soit versé aux opérateurs qui activent dans le domaine. «Les exportateurs qui seraient éligibles à cette aide devraient répondre à certaines conditions dont l’utilisation de la matière première locale à plus de 50 %», a-t-il ajouté. Ce même intervenant revendique également l’ouverture de succursales bancaires à l’étranger, notamment en Afrique pour faciliter les transactions commerciales.
Pour sa part, le président de l’ANCA, M. Hadj Tahar Boulanouar, a assuré que l’installation de la Commission nationale du commerce extérieur devrait permettre à son association de renforcer davantage son rôle en tant que force de proposition pour enrichir les textes de lois relatifs aux commerce extérieur. Par ailleurs, il a affirmé que la commission servira d’intermédiaire entre les producteurs et les exportateurs pour les aider à placer le produit algérien sur le marché africain et contribuer ainsi à la diversification de l’économie nationale. M. Boulanouar a rappelé qu’il existe actuellement plus de 3.500 importateurs dont bon nombre d’entre eux pourraient passer à l’exportation.
Manel Z.