Plus de 100 milliards de dinars ont été récupérés

Recouvrement de droits et amendes contre des auteurs d’évasion fiscale

«Les services fiscaux ont procédé en 2019 au recouvrement de plus de 100 milliards de dinars de droits et amendes contre des auteurs d’évasion fiscale», a indiqué, avant-hier, le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, estimant qu’avec les nouvelles décisions judiciaires contre les crimes financiers, «le double, voire le triple de ce montant, pourra être recouvré une fois entré en service le nouveau système d’informations que le ministère des Finances s’apprête à lancer prochainement».

Son département ministériel lancera prochainement un nouveau système informatique devant détecter et contrôler minutieusement les opérations financières au niveau des différents établissements et institutions financières. Ce qui devra, également, faciliter la mission des services fiscaux. «Pour une exploitation optimale des résultats des enquêtes, dans le cadre de l’exécution du nouveau système d’informations, la Direction générale des Impôts (DGI) a lancé un méga projet visant la révision des plans d’exploitation et de traitement des informations fiscales, ce qui permettra une prise en charge efficace et synchronisée des données étudiées par les différents services», a expliqué M. Benabderrahmane, lors d’une plénière au conseil de la Nation consacrée aux questions orales.
Il a relevé que «les opérations de contrôle effectuées en 2019 avaient permis le recouvrement d’un total de 100.123.988.510 DA soit une hausse de 27% par rapport à 2018», expliquant, par ailleurs, qu’avec «l’existence d’un espace parallèle et la non-inscription d’opérateurs auprès des services fiscaux, du Commerce, des Douanes ou des Caisses de la sécurité sociale, il serait impossible de définir avec exactitude les revenus non déclarées et le volume de l’évasion fiscale». «Une difficulté pour évaluer le volume exact de l’évasion et de la fraude fiscales», a-t-il ajouté.
Quant au recouvrement de la taxe sur l’activité professionnelle de transport des hydrocarbures par pipelines, le ministre a relevé que cette opération est «centralisé au niveau de la Direction générale des grandes entreprises (DGE) avant la distribution mensuellement aux communes concernées, et ce, pour une distribution équitable».
Questionné sur la formation en matière du domaine de l’Etat, de la Conservation foncière et du Cadastre, le premier argentier du pays a informé que «son département comptait créer une Ecole nationale dans ces spécialités au niveau du pôle universitaire de Koléa prochainement après son gel pour des raisons financières». Il a ajouté que «la révision du système de formation du secteur en vue d’un recrutement de qualité est nécessaire». En attendant la réalisation et l’ouverture de cette nouvelle école, «ces formations se déroulent au niveau des différentes écoles et instituts relevant du secteur», a-t-il souligné.
Samira Takharboucht