Tensions et discordes menacent le football

A qui cela peut-il profiter ? Personne n’en sortira indemne, encore moins gagnant. Qui souffle sur la braise et avive les flammes qui risquent de tout emporter ? Le temps ne joue pas en leur faveur et ils s’énervent.

Les dernières divergences qui viennent de secouer la réunion du bureau fédéral seraient un signal qui n’est surtout pas le bienvenue au moment où tout le monde a les regards braqués sur la Fédération algérienne de football qui prépare la rentrées «saison 2020/2021». Les plus sages tentent de calmer les esprits des membres censés réfléchir, analyser, débattre et proposer des solutions pour le bien-être du football national. Mais au lieu de cela, ce sont les tensions qui apparaissent et font leur entrée comme ce fut lors de la dernière réunion. Il est urgent de tenter un déminage avant que les couleurs de l’instance ne se dépeignent. Le dernier BF tenu le 5 de ce mois, et le conflit entre Bahloul Amar et Bakiri Noureddine, est une page à verser dans l’histoire de ce football.
En pleine conscience de la fonction qu’ils incarnent, les deux hommes se sont laissé aller jusqu’à faire une mauvaise démonstration. Fort heureusement, Bahloul qui retrouve son calme après ses pics lancés contre Bakiri quitte la salle «pour que la réunion reprenne normalement. Il faut dire que des échos de la réunion ont fait état de propos blessants proférés par le président de la Commission de coordination entre les Ligues et l’ex-président de la Ligue de la wilaya de Bouira. Les relations entre les deux hommes se sont depuis dégradées, et après plusieurs jours de mutisme, Bakiri a décidé enfin de réagir», rapporte dans son édition le journal Compétition.

L’impatience écrase la patience
Le temps s’emballe, la patience est emballée avant d’être mise à rude épreuve. L’urgence est de s’atteler aux cruciales obligations nationales du football et éviter une dissolution du BF. Dans le cas où Bakiri abat les cartes des lois en vigueur, ce serait alors l’incertitude, et certainement le mauvais choix de cartes. L’autre carton que tire Bakiri en plein jeu de négociations est celle de sa réhabilitation. Il accuse ses «ennemis», en l’occurrence Bahloul et le président de la Ligue de Bouira par intérim, à savoir Boulefaat. «Une Ligue dans l’attente de la conclusion de l’enquête engagée, et qui ne lui serait pas favorable».
Mais cela ne l’empêche de se référer aux articles 37,41 ,51 du code d’éthique de la FAF et les articles 12, 58 de la FIFA «pour déposer une plainte contre Bahloul Amar, membre fédéral, et ce, pour divers motifs et une seconde plainte contre Boulefaat Noureddine, président du directoire qui gère la Ligue pour usurpation de fonction qui n’est autre que le fait, par toute personne agissant sans titre, de s’immiscer dans l’exercice d’une fonction en accomplissant l’un des actes réservés au titulaire de cette fonction», rapporte le journal Compétition.
Il faut dire que Bakiri a eu à vivre une scène désolante récemment en marge de l’AGO, selon des indiscrétions, rapportées par notre confrère. Il aurait été empêché d’y assister même avec une autorisation délivrée par la FAF. Les organisateurs l’auraient même menacé d’agression. D’ailleurs, dans sa lettre à la FAF, il a rappelé à Zetchi que l’article 23 du code d’éthique de la FAF «exige le respect, garantir la sécurité et la protection des personnes».

Tutoyer en permanence la performance !
Ceci au moment où la FAF a besoin de mettre de l’ordre dans ce grand désordre. La plainte de Bakiri est une menace «le BF risque la dissolution en cas de retrait du 7e membre en l’absence de ‘membres de rechange’ la démission de Bakiri n’est donc pas souhaitable, il faudra par conséquent traiter cette plainte avec beaucoup de précaution pour éviter le scénario catastrophe». Le pays a grandement besoin, en ces moments difficiles, de sérénité, de mobilisation et de la compréhension de tous pour que ce football qui vient d’être dignement représenté par l’Equipe nationale et dont les prochaines de la CAN arrivent à grand pas, puisse continuer à confirmer ses capacités, et ce, si l’on veut tutoyer en permanence la performance, en tirer les plus-values, améliorer sans cesse le processus de gestion afin de conquérir une place de choix parmi les grands du moment. Le pays en a grandement besoin en ces moments difficiles, où tout affrontement doit être désamorcé d’urgence.
H. Hichem