Des réseaux de trafic de la cocaïne épinglés à Annaba et Oum El Bouaghi

Trafic de cocaïne à grande échelle à l’Est

Des informations de fraîche date ont été communiquées le 23 septembre 2020 dans la matinée lors d’une conférence de presse à la Sûreté de wilaya de Annaba faisant état d’une bonne arrestation de six membres de la pègre qui sévit dans cette localité et le trafic de la drogue dure.

Composés de 6 personnes âgés entre 24 et 38 ans, originaires de la région, ils ont été capturés en possession de 870 grammes de cocaïnes à bord de deux véhicules nouveaux et une moto saisis par les éléments de la police judiciaire. Dans la même option, l’on informe de source sécuritaire que 12 heures avant un autre réseau international de trafic de Cocaïne a été démantelé à l’Est du pays notamment dans la wilaya de Oum El Bouaghi. Huit individus impliqués furent placés en détention préventive par le parquet de Ain M’lila après que la gendarmerie de la région avait perquisitionné une voiture utilisée par les trafiquants, et l’enquête ordonnée par la justice a rapidement conduit vers un trafic transfrontalier composé de 14 personnes âgés de 22 à 43 ans, originaires de plusieurs wilayas dont 5 membres sont actuellement en fuite. Une importante quantité fut saisie, estimée à 2,1 kg de cocaïne, 13,64 kg de drogue dure ainsi qu’une somme de 16 481 480 DA et 6 voitures de luxes. Les dealers ont été écroués dans la prison d’oum El Bouaghi.
La vente et la consommation du kif se sont malheureusement généralisées dans plusieurs cités et quartiers de la wilaya de Annaba malgré les arrestations remarquables des services de sécurité. Aujourd’hui, le trafic de la drogue dure commence à se faire une place bans la banlieue de la ville. En effet, les dernières 48 heures ont été une bonne prise pour les policiers en traque des narcotrafiquants dans la région en question. Or, un véritable coup de filet dans le milieu des narcotrafiquants a été accompli par la brigade des stups récemment après une minutieuse enquête menée. Les policiers ont arrêté le fils d’un patron d’une discothèque sur la corniche bônoise dans son domicile en possession d’un demi-kilo de cocaïne prêt à être écoulé.
Plus tard, les éléments du commissariat du 5e arrondissement ont opéré dans le quartier des Lauriers Roses, connu par le trafic de drogue à Annaba pour neutraliser 8 trafiquants de drogue, une prise de 200 comprimés de substances psychotropes, de la prégabaline, de la rivotryl, des flacons de réditex, de spasmodil, de la cocaïne, des couteaux à cran d’arrêt, un sabre, un pistolet à rayonnement électrique (tazer), plusieurs lampes électriques, 2 fusils harpons ainsi qu’une somme d’argent, fruit des ventes. Outre, un individu de 39 ans, originaire de Sarouel, a été pris par les policiers anti-drogue en flagrant délit au centre-ville pas loin du commissariat central de police de la wilaya avec une quantité de 18 grammes de cocaïne et une somme d’argent de 44 millions de cts, a-t-on appris de source policière. Cette opération vient juste après l’arrestation durant les mois derniers d’un réseau composé de cinq membres dont trois femmes, une certaine patronne d’un salon de coiffure âgée de 38 ans qui fut arrêtée en possession de 2 grammes de cocaïne pure, puis l’interpellation de son complice un binational de 25 ans avec une autre quantité de 3,4 grammes et des psychotropes. Deux autres femmes sont tombées également dans ce même réseau de trafiquants de cocaïne.
L’affaire était sur le bureau du magistrat instructeur prés de tribunal de Annaba, informe-t-on. Rappelant aussi qu’un important réseau spécialisé dans le trafic de drogue dure a été démantelé le mois de mars 2016 par la Brigade de recherche et d’investigation BRI suite à une enquête minutieuse menée depuis plusieurs jours par la police, indiquent des sources sécuritaires. Les enquêteurs, qui étaient sur la piste de cette bande, ont récupéré dans un premier temps, une arme automatique chez une personne originaire de la cité des Orangers. L’arme a été retrouvée dans une voiture abandonnée par le trafiquant en fuite qui fut pris aussitôt en chasse par les policiers. Après avoir été neutralisé et conduit au commissariat de police, le mis en cause dévoila les noms de ses complices, a-t-on informé auprès des services de police. Durant les perquisitions effectuées aux domiciles des présumés, auteurs de ce vaste trafic de drogue, les enquêteurs ont saisi une quantité de 150 grammes de Cocaïne à Sidi Mbarek, une localité située à quelques kilomètres de la commune d’Echatt dans la wilaya d’El Taref. Quatre trafiquants ont été arrêtés parmi ce réseau de narcotrafiquants.
L’enquête se poursuit toujours pour remonter à la tête du baron qui notamment tire les ficelles, indique-t-on. A ce sujet, il convient d’indiquer qu’entre 250 000 et 300 000 jeunes, âgés entre 12 ans et 35 ans, consomment de la drogue, selon une enquête nationale sur la drogue en Algérie. La consommation de drogue «touche également les universités et les cités universitaires milieux de transit, l’Algérie est devenue ces dernières années, un pays consommateur de drogue en particulier le cannabis et les psychotropes.
La drogue dure, la cocaïne circule Le tribunal de Bir Mourad Raïs avait inscrit et traité une affaire de drogue dure en 2012 notamment de la cocaïne introduite par un important réseau de trafic de héroïne et crack, activant au niveau d’un quartier huppé de Hydra, en plus des Cités de Bab Ezzouar, Dar El Beida et la ville d’El Afroun. Ce réseau de trafic de drogue est dirigé par deux ressortissants africains, un Nigérian et un Malien, selon les informations judiciaires. Parmi ses membres, figurent aussi deux fils de deux généraux et le fils d’un ancien ministre de l’Habitat. Les services de sécurité ont saisi une importante quantité de ces drogues dures (plus de 40 capsules) en plus de seringues et de cigarettes. Il faut savoir que l’Afrique est un point de transit de plus en plus important pour les organisations de trafic de narcotiques. L’Afrique n’est cependant plus le seul point de passage de la drogue provenant de l’Amérique Latine et de l’Asie vers l’Europe et l’Amérique du Nord, mais elle est désormais devenue un marché peut-être encore «résiduel», mais cependant non négligeable pour les réseaux de trafiquants de narcotiques. Le prix de cette drogue varie entre 80 et 100 euros/g, précise-t-on.
Oki Faouzi