Mettre à profit la période actuelle pour développer les TPE et PME

L’ANSEJ réorientée vers l’entreprenariat

Instaurer dans l’objectif d’aider les jeunes à promouvoir leurs projets et absorber relativement le chômage qui touche particulièrement cette frange de la société, l’Agence nationale de soutien à l’emploi jeune (ANSEJ) se trouve actuellement dans une impasse financière et administrative.

Sur les 380.000 entreprises créées dans le cadre du dispositif Ansej, plus de 70% sont en crise financière, selon le ministre délégué chargé de la micro-entreprise, M. Diafat Nassim, qui a alerté sur la situation insoutenable de ces jeunes promoteurs, appelant les autorités à leur rescousse. Désormais, «cette agence sera tournée à 70 % vers la formation et à 30 % vers le financement et le suivi», a-t-il affirmé récemment. En réponse à cette situation, l’Etat a décidé de remettre à niveau ce mécanisme de soutien à l’emploi de jeunes et l’orienter vers de nouveaux horizons plus propices pour l’économie nationale. Prochainement, cette agence sera rebaptisée afin de la réorienter vers l’entrepreneuriat, a fait savoir récemment, M. Diafat qui a promis d’être à l’écoute des jeunes entrepreneurs pour les accompagner dans la mise en œuvre de leurs projets. «Nous nous sommes éloignés de l’approche sociale de l’ANSEJ.
Aujourd’hui, nous avons une approche économique nouvelle qui nous a poussés à changer le nom de cet organisme en Agence nationale d’appui et de promotion de l’entreprenariat», a-t-il expliqué, évoquant des perspectives et des options plus prospectives pour tirer partie de ces petites et moyennes entreprises. Il a d’ailleurs, salué le soutien du Groupe Imetal à ce projet en «étant la première entreprise à participer au Fablab afin d’aider les PME et TPE à développer leurs produits industriels», a précisé M. Diafat qui a exprimé son souhait de voir d’autres initiatives de ce genre qui inciteront les entreprises à adhérer. Orienter l’ANSEJ vers l’entrepreneuriat éviterait de reproduire les erreurs du passé et recentrer l’intérêt et l’énergie des jeunes promoteurs sur leurs activités et leurs rendements, au-delà de l’aspect social. Permettre, également, d’apporter un soutien financier à ceux qui se trouvent dans la difficulté.
Pour rappel, l’Etat avait promis d’aider les entreprises en difficulté qui n’ont pas de financement pour relancer leur activité et qui ont été lourdement impactées par la crise sanitaire et économique qui sévit depuis des mois. Il a été d’ailleurs décidé «le rééchelonnement des dettes sur 5 ans avec un déféré d’une année et la suppression des pénalités de retard», avait souligné le mois dernier, le ministre délégué, précisant qu’«il n’y aura pas de poursuites pénales contre ceux qui ont détourné les fonds. Mais il doivent sur un échéancier de 10 ou 15 ans s’acquitter de leurs dettes». Les autorités visent désormais à intégrer les TPE et PME dans le processus de la production nationale et profiter du potentiel jeune et innovant de la jeunesse. Un décret exécutif portant sur le soutien et la stimulation des meilleurs jeunes entrepreneurs sera prochainement élaboré.
Samira Takharboucht