Les agriculteurs en alerte

Agriculture

Après avoir connu une certaine amélioration à l’avènement de la présidence d’Abdelmadjid Tebboune avec des rendements prometteurs en produits agricoles et laitiers, revoilà l’agriculture nationale confrontée à divers problèmes de gestion. Ils sont majoritairement la conséquence d’embrouilles et de trafics ayant pour auteurs d’anciens et hauts cadres gestionnaires du haut lieu.

Au titre de preuves matérielles, on pointe du doigt cette affaire qui occupe l’actualité depuis des années car s’agissant d’un détournement de 15 ha de terre agricole dans la commune de M’Toussa dans la wilaya de Khenchela. C’était à l’issue d’une visite de travail et d’inspection effectuée par le ministre des Ressources en Eau Hocine Nécib à l’époque. Il avait cru être en mesure de faire ce qu’il voulait dans cette wilaya au point de s’accorder d’autorité le lot de terrain en question. Ces pratiques injustes avaient de quoi exciter l’énervement des populations. Notamment celles agricoles de cette région qui n’ont pas admis que des terres qu’ils exploitent soient attribuées à des personnes sans relation aucune avec leurs activités, leurs amour et traditions. Sans relation aussi avec le travail de la terre et totalement étrangères à cette pratique en bénéficient alors que les natifs de la région en ont été exclus. Certains exploitent des lopins de terre des années. Les actes avaient été préparés et signés par le directeur des Domaines de la wilaya de Khenchela «gestionnaire» en sa qualité de chef des biens de l’Etat et représentant local du ministre des Finances. Ces décisions sont datées du jeudi 25 septembre 2014 coïncidant avec la visite à Khenchela du ministre des Ressources en Eau. Il y a ensuite ce dossier d’affaires, apparemment insoluble, qui revient chaque année avec la persistance du retard mis par les transformateurs à payer leurs fournisseurs de tomate fraîche. Annuellement, la campagne prend fin plusieurs mois avant. Ce qui bloque les agriculteurs véritablement désespérés quant à se voir entrer dans leurs frais (paiement des travailleurs, fournisseurs divers, impôts) pour s’engager dans la préparation d’autres campagnes. Un désespoir s’élargit à beaucoup d’autres filières. Ce que confirment des anciennes affaires dont celle de la poudre de lait Elle implique de grosses têtes de l’ancien régime dont le même ministre des Ressources en Eau Hocine Nécib aujourd’hui emprisonné. Preuves documentaires à l’appui, il a été pris en flagrant délit de trafic sur la poudre de lait. Au lieu d’être dosée à 130%, les trafiquants du ministère de Nécib limitait la dose à 90% seulement. C’est ce qu’a démontré le laboratoire national judiciairement saisie. Il y a aussi ces dossiers des différentes coopératives dont les sites (Tabacop) et autres impossible à cerner les biens et patrimoines. La même situation est vécue par les acteurs en possession de terres agricoles qu’ils gèrent depuis des années y compris ceux de la transformation. Ce pourquoi, l’on accorde une réelle importance à la petite affaire. Elle pourrait accoucher d’un gros dossier sur la base des éléments d’informations actuellement traitée par le tribunal correctionnel d’Annaba. Elle est à même de mettre au jour l’implication de plusieurs acteurs dans la spéculation sur le prix du son dénoncé par l’ensemble des titres de la presse national. L’autre «petite affaire» porte sur un conflit opposant l’actuel secrétaire général de la Chambre d’agriculture d’Annaba à un des agriculteurs de la région. Le premier a été condamné à 3 mois de prison avec sursis et 8.000,00 DA d’amende. Ce qui expliquerait cette tendance au ralentissement des activités de nombreuses associations agricoles. D’où la mise en place d’un système spécial auquel ont adhéré les deux parties qui : «Ont examiné le projet de convention révisée relatif aux crédits R’fig liant la BADR et le ministère de l’Agriculture et du Développement rural. Le ministère rappelle enfin que cette rencontre tenue jeudi dernier a été déjà précédée par une réunion lundi passé avec les différents intervenants dans la préparation de la campagne labours-semailles 2020-2021, durant laquelle plusieurs questions liées au financement ont été soulevées par les professionnels. «Il s’agissait notamment des lourdeurs dans le traitement des dossiers concernant l’octroi du crédit R’fig, le rééchelonnement des crédits des producteurs affectés par la crise sanitaire liée à la Covid-19». ll est aussi rapporté que les deux parties ont examiné le projet de convention révisée relatif aux crédits R’fig liant la BADR et le ministère de l’Agriculture et du Développement rural.
A. Djabali