Le calvaire des usagers du transport collectif «Un véritable calvaire ces bus, ou plutôt ces tas de ferraille.

Relizane

 Les conducteurs oublient qu’ils ne transportent pas du bétail, mais des humains», indique Abdou, un jeune étudiant qui note avec amertume que ces bus passent parfois des heures dans chaque arrêt afin de charger le plus de monde possible.

«Un trajet de 20 minutes est fait en presque deux heures, sans compter le calvaire de la circulation». «Et si un passager ose dire au chauffeur de démarrer, il se fait de suite lyncher par le receveur», poursuit il. Mohamed, un fonctionnaire dans une entreprise publique trouve que le trajet en lui-même est une souffrance. «Prendre le bus est une épreuve qu’on affronte tous les matins. J’arrive au boulot épuisé à cause de ce trajet». Il poursuit en regrettant que les agences ne disposent d’aucune commodité nécessaire pour les passagers. Une dame d’un certain âge nous confie qu’à l’arrêt du centre-ville devant le marché couvert, c’est l’anarchie totale. La loi de la jungle règne dans les arrêts de bus avec l’absence de contrôle. «Aucun respect pour le citoyen qui se retrouve par obligation dans des situations pénibles, et les conducteurs se permettent de rester des heures et des heures en violant toutes les lois», explique Narimane, une stagiaire dans un établissement public. Pis encore, les conducteurs de ces bus n’ont pas subi de formation, ils ne respectent ni les horaires ni le code de la route. Ils sont mal habillés, mal rasés, parfois même sales. Ils renvoient une mauvaise image. Ils n’inspirent pas confiance, ils ont un langage ordurier.
N.Malik