Les autorités se mettent au diapason des aspirations de la jeunesse du Sud

Projet d’exploitation artisanale des mines d’or dans le Grand Sud

Perspectives de l’Etat : former la main d’œuvre, créer de l’emploi afin d’absorber le chômage très élevé des jeunes des régions du Sud et mettre un terme à l’exploitation anarchique et illicite des métaux.

Egalement, éradiquer les inégalités et les préjugés en tirant profit des jeunes potentiellement opérationnels dans le Grand Sud. Pour y parvenir, l’Etat a décidé de revoir ses priorités dans la région et relancer progressivement l’activité minière dans le Grand Sud, sous certaines conditions. Un important projet dans ce domaine sera bientôt lancé, selon le ministre des Mines qui a estimé que «ce projet constituait une valeur ajoutée pour le développement et la diversification de l’économie nationale». Plusieurs autres paramètres seront pris en compte en parallèle pour éviter l’exploration anarchique des mines et surtout éviter de porter préjudice à l’environnement. L’objectif serait de coordonner toutes ces actions en une seule action bénéfique socialement et économiquement. Tout sera schématisé dans un plan que le ministère des Mines compte élaborer en coordination avec différents partenaires.
«Cette coopération permettra de garantir la réussite de ce projet et sa concrétisation dans le respect de l’Environnement, de la préservation de la diversité biologique et du développement durable», a assuré, M. Arkab, lors de son déplacement à la wilaya d’Illizi, accompagné de plusieurs ministres. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la relance de l’économie nationale, mais surtout dans le but de diversifier les sources de financement et l’augmentation des réserves d’or du pays, au même titre que les recettes de la devise. «La relance de l’activité minière dans le Grand Sud, qui constitue une valeur ajoutée pour l’économie, entre dans le cadre de l’orientation du Gouvernement vers la diversification de l’économie nationale, à travers la mise en place d’un cadre juridique et réglementaire donnant la possibilité aux jeunes d’une exploitation artisanale de l’or, en vertu d’autorisations qui leur seront accordées avec des conditions précises et des facilitations dans leur octroi, et permettant aussi de mettre fin à l’exploitation anarchique des métaux et leur contrebande», a déclaré le ministre des Mines, précisant que les opérations d’identification des sites ont déjà commencé dans le Grand Sud pour cartographier les périmètres et les zones à explorer et qui recèlent un potentiel important en la matière, nécessitant des moyens artisanaux, que l’Etat compte prendre en charge en guise de soutien aux jeunes intéressés par cette activité, en plus de leur formation et encadrement dans ce domaine.
«Plusieurs sites ont été identifiés dans la région de Djanet pour l’activité d’exploitation minière artisane de l’or par les jeunes de la région, qui vont bénéficier de l’encadrement, la formation et l’accompagnement dans le domaine, sous la supervision de spécialistes de l’Agence nationale pour la transformation de l’or et de l’Agence du service géologique en Algérie», a ajouté le premier responsable du secteur, qui a cité l’identification de «huit périmètres dans la wilaya d’Illizi pour l’exploitation minière artisanale de l’or dans les sites de Tiririne et Akendouker, dont les dossiers ont été étudiés par les services techniques de la wilaya qui ont donné leur aval pour leur exploitation».
Le ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels se chargera, en effet, de former et d’accompagner ces jeunes afin de mieux les préparer au métier de l’exploration minière. C’est ce qu’a affirmé Nassira Benharrats qui est revenue sur la disposition de son département à «l’accompagnement de cet important projet prévu pour une exploitation optimale de l’or dans la région, à la faveur d’une formation spécialisée des jeunes désireux de monter une entreprise dans le domaine de l’exploration minière». Il est prévu, dans ce contexte, «l’ouverture prochaine par le secteur dans la wilaya d’Illizi de spécialités de formation en rapport avec l’exploitation artisanale de l’or, sous la supervision d’un encadrement spécialisé et hautement qualifié», a-t-elle indiqué.
Samira Takharboucht