«Accélérer la numérisation de tous les secteurs pour réduire l’incertitude dans la gestion»

El Houari Tigharsi, membre de la Commission Finances de l’APN

L’économiste et membre de la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), le Dr El Houari Tigharsi a mis en avant, hier mardi à Alger, la nécessité d’établir des jalons de stabilité dans la future législation sur les investissements afin, a-t-il dit, de créer un climat approprié compatible avec la nouvelle orientation économique du pays et servant ses objectifs».

Le plus gros problème affectant le climat d’investissement en Algérie est l’instabilité de la législation, qui doit être révisée d’urgence», a-il indiqué. Considérant qu’il est nécessaire de présenter les projets de lois avec des visions complètes et avec tous les détails afin qu’ils ne soient pas traduits en fonction de chaque dirigeant exécutif. S’exprimant sur les ondes de la Chaîne I de la Radio algérienne, dont il était l’invité de l’émission «La matinale», Dr El Houari Tigharsi considère qu’il est inconcevable qu’une loi soit présentée au Parlement sans les décrets exécutifs y afférents. A l’exemple, a-t-il observé, de la règle 51/49 adoptée en 2020 qui en exclue les secteurs non stratégiques sans aucun décret exécutif, ce qui freine de nombreux investissements étrangers.
Soulignant, à cet effet, la nécessité de définir les domaines concernés en décrivant les secteurs stratégiques auxquels s’applique la règle du 51/49, l’invité de la Chaîne I de la Radio algérienne a, à l’occasion, insisté sur l’importance de l’implication de tous les experts, techniciens, entreprises et organisations concernés». La nouvelle Constitution amendée qui sera soumise au référendum le 1er novembre prochain consacre le contrôle de tout projet avant sa présentation au Parlement», a-t-il indiqué encore. Pour ce membre de la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), le pays renferme d’énormes potentialités à exploiter pour peu que, a-t-il observé, les obstacles à l’investissement soient levés».
Le seul problème en Algérie est la bureaucratie et le manque de transparence dans la gestion et dans tous les secteurs», a relevé Dr El Houari Tigharsi. Estimant, nécessaire, d’accélérer la numérisation de tous les secteurs et surtout de garantir des statistiques précises et très fiables dans la perspective de réduire l’incertitude dans la gestion et assurer, particulièrement, une plus grande transparence.
R. M.