L’Arménie a déjà accusé la Turquie d’avoir abattu un de ses appareils avec un chasseur turc basé en Azerbaïdjan

Conflit au Karabakh:

Depuis la reprise des affrontements, Ankara a exprimé un soutien total à son allié azerbaïdjanais, laissant craindre une intervention directe de l’armée turque. L’Arménie a déjà accusé la Turquie d’avoir abattu un de ses appareils avec un chasseur turc basé en Azerbaïdjan, et de soutenir Bakou avec des mercenaires syriens, des experts militaires et des pilotes de drones, ce que dément Ankara. Le soutien turc s’inscrit dans « le projet historique » d’union des peuples turcophones, comme les Azéris, défendu par les nationalistes turcs, . « C’est aussi un moyen de montrer que la Turquie est une puissance régionale grandissante pouvant intervenir dans plusieurs théâtres d’intervention », explique-t-il, citant l’exemple de la Syrie et de la Libye. Il s’agit d’entretenir une « mobilisation patriotique » pour rassembler l’électorat nationaliste autour du président Recep Tayyip Erdogan, pour qui l’Arménie est une menace régionale et un adversaire historique, les deux pays s’opposant toujours sur la question du génocide arménien à l’époque ottomane. Une médiation de la Turquie sunnite semble très improbable du fait du parti pris d’Ankara.