L’UE détruit la propagande marocaine

Aide humanitaire aux réfugiés sahraouis

La propagande mensongère distillée de façon récurrente par les relais du Maroc au niveau du Parlement européen, ciblant l’Algérie, est, de nouveau, mise à nue par une voix autorisée au sein de l’Union européenne (UE). Il s’agit, cette fois, du Commissaire à la gestion des Crises, Janez Lenarcic, qui a apporté un cinglant démenti aux allégations infondées du Maroc sur un prétendu détournement de l’aide humanitaire destinée aux réfugiés sahraouis.

Janez Lenarcic a également déclaré que l’aide destinée aux réfugiés sahraouis n’est soumise à aucune taxation, apportant un démenti cinglant aux accusations mensongères colportées par l’ambassade du Maroc à Rome où siège le programme alimentaire mondiale. «L’Algérie n’applique pas de taxes à l’importation sur l’aide humanitaire. De telles taxes seraient inacceptables et, si cela était confirmé, déclencheraient une réaction immédiate de la Commission», a-t-il souligné. Janez Lenarcic a affirmé dans une réponse écrite que l’UE «accordait une importance capitale à l’obligation de rendre compte quant à l’utilisation» des financements accordés au titre de l’aide humanitaire, en indiquant que la Commission européenne a mis en place une stratégie de contrôle rigoureuse. Il a fait savoir que la stratégie en question comporte «une sélection rigoureuse des organisations à financer, en conformité avec les exigences de légalité et de régularité du règlement financier de l’UE, une évaluation approfondie des propositions soumises par ces organisations et un réseau d’assistants techniques qui assurent un suivi régulier des projets. Cette stratégie comporte également «une obligation pour les partenaires humanitaires de présenter des rapports opérationnels et financiers finaux pour tous les projets qui précisent les résultats obtenus et les moyens mis en œuvre, une stratégie d’audit et un plan d’audit annuel permettant de vérifier régulièrement la légalité et la régularité des opérations sous-jacentes ainsi que la bonne gestion financière et une stratégie antifraude visant à prévenir, détecter, suivre et corriger toute allégation de fraude». Déjà, en août dernier, dans sa réponse à une note verbale de l’ambassade du Maroc à Rome qui accusait faussement l’Algérie «de prélever une taxe de 5% sur l’aide acheminée aux réfugiés sahraouis, le Programme alimentaire mondial (PAM) avait affirmé que cette aide n’est soumise à aucune imposition par le gouvernement algérien et est exonérée de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) en Algérie, «comme dans tous les autres pays où nous opérons», a précisé le PAM. Il avait relevé que «le soutien de l’Algérie aux camps de Tindouf comprend la facilitation du dédouanement et des opérations portuaires et du transport des fournitures humanitaires jusqu’aux camps». Dans sa réponse le PAM avait également réaffirmé «l’engagement pris lors de la session annuelle du Conseil d’administration en juin 2019 et la note verbale du 14 mai 2020 selon laquelle l’assistance humanitaire dans les camps de Tindouf en Algérie continuera d’être fournie aux personnes vulnérables à l’insécurité alimentaire, conformément aux principes humanitaires, d’humanité, d’impartialité, d’indépendance et de neutralité». L’Ambassadeur d’Algérie à Bruxelles, Amar Belani, avait, lui aussi, démenti formellement ces allégations mensongères, précisant que la législation fiscale algérienne exonère des droits de douane et de la TVA toutes les associations à caractère humanitaire et caritatif qui opèrent en Algérie, en relation avec le Croissant-rouge algérien.
Lakhdar A.