Des récoltes ravagées par des sangliers à Tliouanet

Relizane

A Tliouanet, les habitants disent «craindre pour leur récolte, vie et celle de leurs enfants» de ces hordes sauvages qui sillonnent les rues de leur bourgade. En effet, les riverains de la bourgade de Tliouanet, surplombant le chef-lieu de la commune d’Aïn Rahma, rattaché administrativement à la daïra de Yellel, à l’ouest de Relizane, la prolifération des sangliers devient incontrôlable.

Profitant des conditions environnementales favorables, cette bête noire poursuit inexorablement son expansion démographique qui a connue une croissance spectaculaire, au point de poser quantité de problèmes : dégâts causés aux cultures, à l’image de la céréaliculture, l’arboriculture et les cultures maraîchères, ainsi que les accidents de la route. En effet, la population, lasse de voir ses champs dévastés, a averti les autorités pour prendre en charge ce problème. Une équation difficile à résoudre avec l’interdiction de la chasse et les restrictions sur le port d’armes à feu. De leur côté les agriculteurs tentent de parer à ce fléau en utilisant les moyens traditionnels tels que les pièges à sangliers, mais ce sont le plus souvent d’autres animaux, inoffensifs, qui en sont les victimes. Beaucoup d’entre eux proposent l’organisation de campagnes d’abattage de sangliers pour réduire le nombre de sujets. Pour les experts, cette prolifération s’explique par les nouvelles conditions environnementales favorables offertes par l’Oued Mina qui a favorisé l’abondance des broussailles et le développement agricole de la région et la modification des pratiques culturales, ainsi que le relief montagneux difficilement accessible aux habitants.
N.Malik