La révolution digitale est aussi un allié indispensable pour le dynamisme économique

La starts-up, un axe central dans la politique d’action du Gouvernement

La création d’un fonds national de financement des starts-ups et la mise en place d’un cadre réglementaire y afférent, en plus d’un plan d’action spécifique devant répondre aux besoins des jeunes porteurs de projets sont des jalons importants pour l’avenir économique du pays.

C’est une révolution entrepreneuriale, plutôt qu’un effet de mode, constituant «un axe central dans la politique d’action du Gouvernement», a réaffirmé avant-hier, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, lors de la tenue de la conférence nationale des starts-ups. L’Etat souhaiterait, à cet effet, édifier une nation starts-up qui réfléchit et évolue comme une starts-up pour asseoir une économie durable en garantissant une viabilité économique à ces micro-entreprises qui disparaissent généralement faute de perspectives et d’environnement instable. La croissance désormais vient de starts-ups, mais aussi l’intelligence artificielle ou de l’économie de la connaissance, étroitement liées. Et cela est en train d’arriver et de se concrétiser en Algérie grâce à la détermination de l’Etat qui a choisi le moment opportun pour tirer partie de la compétence nationale. La situation vulnérable de l’économie nationale peut constituer un bon climat financier pour une starts-up.
C’est l’objectif d’ailleurs du lancement officiel d’un fonds de financement des starts-up. «Cet événement sera un nouveau départ à même de développer le tissu des starts-ups pour exploiter et accompagner toutes les initiatives des jeunes et les nouvelles idées dans le cadre des efforts visant à soutenir l’économie nationale», a affirmé, M. Djerad qui est revenu lors de cette rencontre consacrée exclusivement à la starts-up et son environnement, sur l’ambition et l’engagement de l’Etat à accompagner les jeunes porteurs de projets dans leur aventure entrepreneuriale, assurant que «le président de la République a exprimé sa satisfaction quant aux potentialités juvéniles qui contribuent à la construction d’une nouvelle économie pour une Algérie nouvelle».
Dans une vision à long terme, l’Etat compte accroître l’apport des jeunes potentialités au dynamisme des nouvelles et grandes orientations de l’économie numérique indispensable pour accompagner le pays dans sa stratégie de sortie de crise. «Ce Fonds contribuera au développement progressif de ces entreprises pour qu’elles jouent un rôle primordial dans le renforcement de l’économie nationale», a souligné le chef du Gouvernement abordant le premier obstacle que rencontrent les jeunes starts-upeurs, qui est la levée des fonds pour réaliser leur projet. Au même titre que le mammouth bureaucratique qui entrave le développement de ce secteur.
A cette question, le gouvernement prévoit en sus «des grands efforts consentis pour offrir les opportunités et assurer les moyens aux porteurs de projets innovants à l’effet de concrétiser leurs réalisations, l’allègement des mesures bureaucratiques». Pour assurer, par ailleurs, un trend de croissance durable des starts-ups, il faudrait leur assurer d’autres conditions qui s’adaptent au monde de la connaissance numérique pour émerger dans un environnement plus favorable et compétitif, et ce, pour une meilleure lecture du marché. Garder cette activité pérenne et opérationnelle, la question de la localisation ou d’espace de travail est aussi importante.
La raison pour laquelle, le Président Tebboune a insisté sur l’impératif de la mise en place d’incubateurs et d’accélérateurs à la hauteur des recommandations et exigences des starts-ups. Un véritable coup de pouce pour développer les starts-ups et surtout «sortir du concept classique de compréhension de l’économie que nous considérions, dans un passé proche, en tant que mobilisation des ressources financières et des moyens matériels, et partant, aller vers une économie basée sur l’innovation, où l’élément humain sera l’acteur essentiel pour son développement et l’augmentation de son rendement», a indiqué M. Djerad , évoquant l’importance de ce concept pour «le rôle de la nouvelle génération dans l’Algérie nouvelle basée sur la connaissance et les compétences».
Une fois toutes ces conditions réunies et mises en places, la starts-up et l’innovation prendront leur envol et signeront la fin d’une ère et pourront même marquer celle d’une autonomie activité numérique. Un secteur dynamique qui «contribuera à la formation d’une nouvelle génération d’entrepreneurs et d’hommes d’affaires qui auront à contribuer à la création de richesses et d’emplois», a souligne le Premier ministre avec beaucoup d’optimisme et de confiance.
Samira Takharboucht