Le Président Tebboune insiste sur la rupture avec les pratiques passées

Séminaire international à Alger

Dans un discours prononcé par son Conseiller chargé des affaires juridiques et judiciaires, Boualem Boualem, au colloque international intitulé «la Constitution au service du citoyen», organisé hier au Centre international des conférences (CIC), à Alger, dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord conclu avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) relatif au projet «La Constitution au service du citoyen : appui au Conseil constitutionnel», en vigueur jusqu’en 2021, et en présence du président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Slimane Chenine, de membres du gouvernement ainsi que des responsables d’institutions et d’organes nationaux, le Président Abdelmadjid Tebboune a réaffirmé un certain nombre d’orientations qui caractérisent sa démarche dans la construction de l’Algérie nouvelle, en rupture avec les pratiques passées.

Il a ainsi, à nouveau, évoqué l’installation de la commission chargée de préparer un projet de révision de la loi électorale qui puisse garantir la transparence et la régularité des futures élections. Il s’agit de faire respecter la volonté populaire. Le financement des élections sera mis à l’abri de l’ingérence des puissances de l’argent, et il sera mis définitivement fin à la «politique des quotas» qui a façonné le paysage politique algérien depuis l’instauration du pluralisme. Il faut donner les mêmes chances à tous les candidats engagés dans la compétition électorale. Le Président Tebboune a la ferme volonté de «protéger les voix des citoyens, renforcer la scène politique, à travers l’émergence d’une nouvelle génération de jeunes élus. Autre rupture avec une pratique ancienne qui avait été imposée par el‘issaba (le gang) qui dirigeait le pays: dans l’Algérie nouvelle, personne ne sera protégé, ni par son immunité ni par son influence.
Personne ne bénéficiera de l’impunité. Le Président Tebboune a souligné que la révision de la Constitution vise à promouvoir l’égalité entre les citoyens, protéger les droits et libertés, moraliser la vie politique et lutter contre la corruption selon un système de gouvernement qui sépare les autorités et le Parlement. Il a confirmé que la décision de modifier la Constitution avait été prise pour honorer son engagement de répondre aux revendications du peuple, qu’il avait toujours exprimées lors du Hirak béni. Le Président Tebboune a souligné son insistance à revenir au peuple pour l’approbation du document constitutionnel, qui vient en rupture avec les pratiques passées. Le projet de révision de la Constitution ne concerne pas les principes fondamentaux de l’État et ceux-ci n’ont pas été soumis au débat politique. Il a expliqué que la Constitution est le document suprême de l’État, car elle constitue une structure solide pour bâtir la nouvelle Algérie et est conforme aux exigences de la construction d’un État moderne.
Le président de la République a fait observer que, malgré les circonstances imposées par la situation sanitaire créée par la pandémie de Coronavirus, le projet de document d’amendement à la Constitution a fait l’objet d’enrichissement et de discussions à grande échelle de la part de divers groupes de la société, des institutions et des partis pendant plus de 4 mois. Evoquant les procès d’anciens responsables pour corruption, suivis par l’opinion publique, le président de la République a mis en évidence l’ampleur du préjudice porté aux ressources de l’Etat, en plus de la perte de confiance entre gouverneur et le gouverné. Le Président Tebboune a souligné que l’argent ne doit venir, sur la base de l’honnêteté et la sincérité, que du travail et de la créativité afin que le citoyen ressente concrètement le vrai changement.
Lakhdar A.