Attar : «La France doit ôter l’ensemble des déchets»

Essais nucléaires de la colonisation française

Le ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar, a déclaré, avant-hier, que «la France doit ôter l’ensemble de ces déchets (nucléaires) radioactifs générés par les essais nucléaires de la colonisation française dans le Sud du pays, en prenant sa responsabilité».

Lors d’un point de presse en marge de l’ouverture des travaux de la journée d’information sur la protection physique des installations nucléaires et la sécurité des sources radioactives, organisée par le Commissariat à l’énergie atomique (Comena), le ministre de l’Energie, interrogé à propos de la question des déchets, a fait observer que des réunions et des échanges avec la France dans ce sens sont en cours. Il est à noter que le directeur de l’Observatoire des armements en France, Patrice Bouveret, a, la semaine dernière, affirmé que «quand la France a arrêté de faire ses essais nucléaires en Algérie en 1966, elle a tout simplement laissé sur place l’ensemble des déchets liés au nucléaires».
Et depuis, toutes les informations liées à ce dossier sont restées «secret défense» a-t-il regretté. De ce fait, «jusqu’à présent nous n’avons pas les détails sur les quantités de ces déchets soit ceux qui sont enfouillés dans des trous creusés, ou bien ceux qui sont issus des accidents nucléaires, et qui sont un peu plus importants et dangereux». Sur un autre volet, le ministre Abdelmadjid Attar, a affirmé que l’Algérie «attache une importance particulière à la problématique de la protection physique des installations nucléaires et la sécurité des sources radioactives». Il a, également, fait savoir que l’Algérie, conformément à ses obligations et à ses engagements internationaux, attache une «importance particulière à ces différents aspects de sécurité nucléaire».
Il a encouragé à cet effet l’initiative du Commissariat à travers le centre de formation et l’appui à la sécurité pour les actions de formation dans le domaine de la sécurité nucléaire «dispensé aux organismes compétents et exploitants concernés au niveau national et sa contribution aux activités du réseau international des centres de sécurité nucléaire au niveau international et dont nous soutenons les efforts». De plus, lors d’un point de presse en marge de cette rencontre, le ministre de l’Energie a rappelé que le pays dispose d’installations, de laboratoires et de cadres qui activent dans un domaine où sont présentes les radiations nucléaires, soulignant la nécessité de sensibiliser l’ensemble du personnel opérant dans les installations nucléaires ou près des sources de radiation.
Il a ainsi rappelé que «compte tenu de ses obligations et de ses engagements internationaux, l’Algérie a ratifié tous les instruments juridiques internationaux qui se rapportent à la sécurité nucléaire et a marqué son adhésion aux mécanismes de mise en œuvre, en signant avec l’agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) le Plan intégré d’appui à la sécurité nucléaire (INSSP)». A noter que cette manifestation s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions de la loi relative aux activités nucléaires et du décret présidentiel n° 14-195 fixant les dispositions de sécurité nucléaire applicables à la protection physique des installations nucléaires, des matières nucléaires et de la sécurité des sources radioactives.
Djamila Sai