«Les armes nucléaires, les seules armes de destruction massive à ne pas figurer sur la liste des armes interdites à l’échelle internationale»

Sabri Boukadoum :

Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a appelé, dimanche dernier, à saisir l’occasion de la prochaine conférence d’évaluation du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires pour progresser sur la voie de l’élimination totale des armes nucléaires, qui sont, a-t-il dit, les seules armes de destruction massive à ne pas figurer sur la liste des armes interdites à l’échelle internationale.

C’était lors de sa participation aux travaux de la réunion de Haut niveau de l’AG de l’ONU à l’occasion de célébration de la Journée internationale pour l’élimination totale des armes nucléaires, tenue par visioconférence. «Nous sommes fermement convaincus, a-t-il fait savoir, que le plus grand danger sur l’Humanité et sur la survie de toutes les civilisations persistera tant qu’il n’y a pas d’élimination totale des armes nucléaires. La levée de la légitimité des armes nucléaires est donc un pas nécessaire pour mettre le monde à l’abri de ces dangers, une conviction qui a amené l’Algérie à adhérer à ce processus et à le soutenir pour une interdiction totale des armes nucléaires», a précisé le chef de la diplomatie algérienne, réaffirmant, au passage, la détermination de l’Algérie à ratifier le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires «dans les plus brefs délais».
L’Algérie qui a toujours souffert des conséquences catastrophique sur l’homme et l’environnement, des explosions nucléaires exécutées sur son sol durant l’ère coloniale, a-t-il rappelé, a été parmi les premiers pays à avoir signé le Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN), adopté sous la supervision de l’Algérie qui était alors présidente de la première Commission de l’Assemblée générale de l’ONU en 2017. «L’Algérie partage les appréhensions des autres pays non nucléaires concernant l’avancement limité dans le respect des engagements de désarmement nucléaire, d’autant que nous constatons, bien au contraire, une évolution des armes nucléaires, ce qui constitue une violation des obligations juridiques concernant le désarmement nucléaire», a-t-il poursuivi.
«Nous enregistrons, a-t-il ajouté, l’absence de toute indication que les pays détenteurs d’armes nucléaires, qui assument la principale responsabilité dans le processus de réalisation du désarmement nucléaire, conformément au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et aux objectifs de l’ONU, aient honoré leurs engagements dans ce sens. Et que l’entrée en vigueur du Traité d’interdiction totale des essais nucléaires est un élément clé du processus de désarmement nucléaire et du système de non-prolifération».
R. M.