Aït Ali appelle les Américains à venir investir en Algérie
Promotion de la coopération industrielle algéro-américaine

Sur fond de Covid-19, les autorités algériennes s’accordent sur l’importance d’opter une nouvelle diplomatie de coopération économique internationale. Une approche mise en avant par plusieurs départements ministériels qui entendent réduire les déficits publics et commerciaux dans leurs secteurs respectifs.
C’est dans cette perspective que s’inscrit la stratégie du ministre de l’Industrie, Ferhat Aït Ali, qu’il a appelé lors de sa participation, par visioconférence, à la conférence «Discover global markets», qui s’est terminée hier, dans la capitale de l’Etat d’Indiana aux Etats-Unis, «les entreprises américaines à saisir les opportunités qui s’offrent dans le secteur de l’industrie en Algérie où seront encouragées, en particulier, à déployer des activités intenses en technologie et à participer au développement de l’ingénierie de fabrication d’équipements industriels», a indiqué le ministre. «Nous accordons à la coopération algéro-américaine un intérêt particulier, compte tenu du caractère stratégique qu’elle revêt et des opportunités d’affaires qui s’ouvrent à l’Investissement direct étranger (IDE), particulièrement aux entreprises américaines souhaitant investir en Algérie, notamment dans les domaines de la production et des services», a estimé Ait Ali Brahim, en évoquant les levées d’obstacles législatifs qui bloquait les initiatives de coopération. Il a cité d’ailleurs, les accords conclus dans plusieurs domaines entre les deux pays. s’agissant notamment de «l’accord portant établissement de la Commission économique mixte algéro-américaine, l’accord sur l’encouragement et la protection réciproque des investissements, qui organise les couvertures d’assurance, de réassurance et de garanties accordées aux investissements américains en Algérie et l’accord-cadre sur le commerce et l’investissement (TIFA), signé en 2001». Ces accords encadrent et planifient la coopération bilatérale entre les deux partenaires en quête de nouvelles perspectives. Le ministre de tutelle vise à attirer les investisseurs américains dans les domaines de la production tels que les technologies de l’information et de la communication, les composants électroniques et les biotechnologies, ainsi que «le développement de l’investissement lié à l’efficacité énergétique, à la préservation de l’environnement et la promotion de la fabrication des équipements destinés aux énergies renouvelables constituent également un véritable défi de l’Etat algérien à court terme», a-t-il souligné. L’objectif serait d’encourager la coopération technique en particulier afin de profiter de ce savoir pour développer l’industrie nationale. Le ministre a, également, défendue la position stratégique de l’Algérie et l’opportunité étant un carrefour d’échange stratégique dans la région MENA et Africaine. «L’industrie algérienne se positionnait en Afrique comme un pays très avancé sur plusieurs segments industriels, à l’instar des industries mécaniques, sidérurgiques, métallurgiques et de l’industrie de transformation agro-alimentaire», a rappelé M. Aït Ali, regrettant toutefois l’inexploitation de ces richesses. «Cependant, beaucoup d’opportunités et de ressources restent inexploitées, ce qui fait de l’Algérie, un marché à investir. C’est à cet effet, que j’espère vivement que suite à cette conférence, beaucoup de projets de partenariats entre nos entreprises et les vôtres se concrétiseront», a-t-il ajouté. Au final, le ministre a souhaité voir plus d’investissements et d’investisseurs américains en Algérie.
Samira Takharboucht