L’Algérie s’engage à garantir une coopération stable et durable à long terme

L’Espagne mise sur un partenariat stratégique avec l’Algérie

L’Algérie et l’Espagne propose une nouvelle approche économique en cohérence avec les politique de coopération multisectorielle d’importants intérêts généraux et à l’autre horizon temporel. Les deux partenaires historiques plaident pour un partenariat stratégique dans différents domaines pérenne, établi sur un principe de solidarité et du gagnant-gagnant.

Lors du Forum algéro-espagnol qui a réuni plus d’une cinquantaine d’entreprises, les participants ont examiné toutes les perspectives de développement des relations de coopération dans les domaines stratégiques, en l’occurrence, énergétique, pharmaceutique, industriel, agricole, mais aussi sanitaire. La crise du Covid-19 a rendu plus urgente que jamais la coopération bilatérale algéro-espagnole en posant des défis à cette relation. La visite du président du Gouvernement espagnol, Pedro Sanchez à Alger démontre l’intérêt et l’attention grandissants qu’accorde l’Espagne à son partenaire algérien dans la promotion d’une nouvelle approche économique plus efficace, visant, notamment, à rendre plus solide le tissu de la coopération qui a été déchiré par la crise sanitaire et économique mondiale. Egalement, viser à augmenter le ratio du volume des échanges commerciaux, entre les deux pays, qui n’ont pas dépassé «en 2019, les 7 milliards de dollars dont 3 milliards de dollars d’exportations algériennes constituées essentiellement des hydrocarbures», a déclaré, le président du Gouvernement espagnol, Pedro Sanchez qui a insisté sur l’importance de développer la coopération bilatérale entre les deux pays, estimant que «le volume des investissements et échanges commerciaux entre les deux pays est certes important, mais ne reflète pas les potentialités des deux pays dans le domaine économique». Il a assuré que sur le plan économique «l’Algérie est un pays sur lequel l’Espagne mise dans ses stratégies à moyen et long termes, de par sa place prépondérante dans la région du Maghreb et en Afrique». Ainsi, la mission de l’importante délégation qui l’a accompagnée était de se rapprocher davantage des opérateurs économiques algériens afin de nouer des contacts. L’objectif serait aussi de préparer le terrain à une coopération efficace et à long terme afin de surmonter mutuellement la crise sanitaire et économique mondiale. Cette démarche s’inscrit, d’ailleurs, dans la perspective de tirer profit à l’avenir «des opportunités communes et d’approfondir la coopération économique à moyen et long termes, offertes aux deux pays, notamment dans les domaines de l’énergie, du numérique, de l’industrie agroalimentaire, de la défense, de l’environnement, de la technologie, de l’ingénierie et des bureaux d’études», a précisé M. Sanchez.

IDE, l’Algérie promet aux Espagnols un retour en force
Une approche qu’a approuvé le Premier ministre algérien, Abdelaziz Djerad, qui a estimé que «les entreprises espagnoles pourront coordonner avec leurs homologues algériennes pour parvenir à de véritables opportunités de partenariat et d’investissement au niveau du marché algérien où elles trouveront toutes les conditions de croissance et de prospérité», énumérant de son côté l’intérêt commun porté aux principaux secteurs «que le programme d’action du Gouvernement vise à promouvoir, à savoir les hydrocarbures, les énergies renouvelables, les industries manufacturières, l’industrialisation, le tourisme et l’économie du savoir». Une situation de crise que les deux pays entendent ou souhaitent traverser ensemble, mais sous certaines conditions. M. Sanchez a, à cet effet, évoqué «l’importance de l’accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne (UE), en tant que garantie de la pérennité de la coopération entre les deux pays». Faisant probablement référence au projet de l’éventuelle révision de certaines clauses dudit accord par l’Algérie. Ce qui n’est pas un obstacle pour les hommes d’affaires algéro-espagnols qui ont exprimé leur volonté de coopérer, en dépit des difficultés imposées par la pandémie du Coronavirus. L’Algérie a acheminé dans les actions législatives ces derniers mois, notamment, en ce qui concerne l’investissement étranger et la libération des initiatives, aa affirmé, le ministre de l’industrie algérien, Ferhat Aït Ali Brahim. Des initiatives que la Secrétaire d’Etat espagnol au Commerce, Xiana Méndez Bértolo a salué, estimant qu’«en dépit des charges qui pourraient en découler, la levée de la règle du 49/51% régissant les investissements étrangers en Algérie contribuerait à faire avancer le rythme des affaires et des investissements espagnols dans ce pays». Une mesure plutôt incitative pour encourager la coopération bilatérale et multisectorielle entre les hommes d’affaires des deux pays. Rappelons que plus de 550 sociétés mixtes algéro-espagnoles opèrent d’ores et déjà en Algérie. Lors des rencontres «Be to Be», les différentes responsables et organisations entrepreneuriales ont mis la lumière sur l’impératif d’adopter une nouvelle approche plus qualitative et surtout bénéfiques pour les deux parties, notamment, pour développer la production locale algérienne.
Samira Takharboucht