les Verts dans le collimateur

C’est parti

Il y a ceux qui comprennent le football, le respectent, l’analysent, le décortiquent, le pratiquent, et ceux qui le gèrent selon leur compétence, donc leur niveau de professionnalisme. Il y a aussi les médias qui médiatisent les réussites, les échecs, les ratages, les méconnaissances des règlements. Pourquoi l’attention est exceptionnelle lorsqu’il s’agit d’écouter, ou de lire les déclarations du sélectionneur national, en l’occurrence Djamel Belmadi.

Un phénomène plus remarqué, mais qui ne se dit pas. Ces conférences de presse ne changent pas de tonalité, elles s’enchaînent, véhiculent les mêmes messages qui s’y collent aux événements. Celle-ci n’est certes pas exceptionnelle, mais elle explique que les champions d’Afrique veulent garder la même vitesse, et pourquoi-pas, s’ouvrir à d’autres catégories de joueurs. Ce que Belmadi ne s’interdit pas d’ailleurs. Pour la plupart des supporters interrogés, ils n’hésitent pas à saluer la manière dont s’est construite l’équipe nationale algérienne, celle-là même qui avait connu une traversée du désert. «Oui ? Je fais très attention, non pas aux mots, mais à la manière dont ces mots sont travaillés, il accroche et nous avec», estime un international du handball, B. Abdelmalek. Sa toute dernière conférence de presse, animée mercredi avec au sommaire plusieurs sujets au cœur des échanges avec les journalistes qui voulaient connaître les effets d’un tel choix d’adversaires, dans le cadre des matches amicaux, sur le mental de sa troupe… Les réponses ne devraient pas étonner les médias puisque les éléments de réponses sont ceux qui sont identiques à ceux de la Coupe d’Afrique des nations 2019. Aujourd’hui, et plus que jamais «l’idée est de trouver de la difficulté et d’avoir des adversaires qui vont nous causer des problèmes. Le fait d’avoir des soucis nous pousse à les résoudre et ça aide à progresser. Pas besoin de bêcher dans ses stratégies pour comprendre comment compte-t-il aborder les prochains matches officiels et chaque événement a pour lui un contenu différent : «On était dans une bulle, il a donc fallu du temps pour réaliser les objectifs». Une déclaration qui explique que le temps du bricolage est dépassé, plus question de s’amplifier avec des choix qui étaient loin de refléter ce que veut le peuple.

«J’aime bien me mesurer à des équipes sud-américaines»
Dans ses propos, on relèvera une chose importante, en l’occurrence que c’est un homme qui a ressenti qu’il n’avait pas encore terminé la CAN-2019, qu’il se préparait déjà pour entamer le calendrier de la CAF ou de la FIFA, voire les deux grosses compétitions internationales CAN- 2021 et Coupe du monde. Sa recette face à ses événements, c’est le dialogue avec ses joueurs, comment être leur l’ami, leur sélectionneur, leur formateur, leur conseiller, et le tout, construire une famille imperméable. Mais, il y a des choses sur lesquelles il est intransigeant comme le cadre, le collectif «nous aurions pu aménager notre programme pour affronter des équipes aux performances moyennes sauf que cela ne correspond pas à ses objectifs dont élever le niveau». «Le Nigeria (joué hier vendredi) n’est plus à présenter. Il a joué le Mondial et il est mieux classé que nous dans le classement Fifa. Ce fut l’occasion d’affronter une équipe forte que les Verts avaient déjà battue lors la dernière CAN. S’agissant du choix du Mexique, il faut savoir que j’aime bien me mesurer à des équipes sud-américaines». Il rafraîchira la mémoire des journalistes. «L’équipe mexicaine est une sélection qui n’a plus goûté à la défaite lors des 20 derniers matches. Les Mexicains peuvent même composer trois listes tellement le talent et la qualité des joueurs existent… Raison pour laquelle j’ai pris la décision d’opter pour des rencontres difficiles, car j’estime que c’est dans la difficulté qu’on progresse», fait-il savoir. L’essentiel attendu de cette conférence est dit, aux spécialistes de tirer les principales conclusions. Il reste beaucoup à faire même s’il compte intégrer de nouveaux éléments dans ses choix «je ne vais pas chambouler mon Onze, entre le premier et le second match. Je veux conserver une certaine stabilité, tout en explorant de nouvelles pistes, ce qui tout à fait normal».
H. Hichem