Satisfecit du HCR à l’Algérie

Question des réfugiés :

Le soutien humanitaire très fort qu’apporte l’Algérie à tous les pays d’accueil dont elle fait partie, est plus que satisfaisant si on en juge par l’appréciation du Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Fillipo Grandi, qui s’est dit «très content» à ce propos.

Il intervenait à distance lors de la 71ème session du Comité exécutif du Programme du Haut-Commissaire des Nations unies pour les Réfugiés (ExCom/HCR), qui se tient à Genève du 5 au 9 octobre. Le responsable onusien s’est réjoui également de la qualité de la coopération bilatérale entre l’Algérie et le HCR «pour assurer l’accès au territoire à des personnes qui le demandent ou/et celles qui ont besoin de protection». Sur la question des réfugiés sahraouis, Fillipo Grandi a exprimé le souhait qu’«il y ait plus de progrès dans le processus politique, c’est la seule manière de sortir de cette crise très prolongée pour laquelle mobiliser les ressources devient chaque année plus difficile». A ce propos, intervenant lors de cette session d’ExCom/HCR, Mehdi Litim, chargé d’affaires auprès de la mission algérienne à Genève, a rappelé que l’Algérie «accueillait depuis quarante-cinq ans les réfugiés du Territoire non-autonome du Sahara occidental dans les camps près de Tindouf», l’une des situations les plus prolongées au monde. En réaction à l’Algérie qui a évoqué au nom du Groupe africain, les questions de l’impact de la pandémie, Pacte mondial sur les réfugiés, rapatriement, l’apatridie, financement des activités du HCR et des déplacements forcés, le chef du HCR a souligné que les mouvements migratoires «mixtes» qui ont pour point de départ l’Afrique subsaharienne en passant par l’Afrique du Nord, pour ensuite traverser la Méditerranée pour enfin rallier l’Europe comme destination finale, «ne peuvent être gérés qu’à travers une coopération, d’abord interafricaine, mais aussi entre les pays européens et l’Afrique». Il s’agit, selon lui, d’«une priorité aussi bien pour l’Union européenne (UE) que l’Union africaine (UA)», affirmant que «le HCR était prêt à s’associer à cette approche et disposé pour l’appuyer avec son expertise et ses ressources». La question de l’apatridie soulevée par l’Algérie est vue par Grandi comme «un élément important qui doit continuer à être géré». Enfin, il a mis l’accent sur l’importance de s’assurer que les opérations des réfugiés soient bien financées». Mercredi, l’Algérie a plaidé à Genève pour l’application intégrale du plan de paix des Nations unies pour le Sahara occidental afin de régler la crise des déplacements forcés dans ce territoire occupé, à travers «le retour librement consenti» des réfugiés sahraouis.
L. A.