Pas géniale, l’Espagne prend les trois points face à la Suisse

Ligue des nations

Pas convaincante, la Roja empoche les trois points face à une timide équipe de Suisse (1-0). L’Espagne se place malgré tout pour la qualification en phase finale de la Ligue des nations.

La leçon : l’Espagne au petit trot On a connu des équipes d’Espagne plus enthousiasmantes. Savantes dans la gestion des passes, patientes dans leurs préparations d’actions et puis si charmantes dans la possession du ballon et dans les attaques placées. Le temps a fait son travail. La Roja a quelque peu perdu de sa superbe, ce n’est pas nouveau. Mais elle se cherche encore depuis quelques années. Face à la Suisse, les ouailles de Luis Enrique ont fait le principal : empocher les trois points et puis… pas grand-chose à côté. On exagèrerait presque mais face à une Nati un peu moins timide et stéréotypée, le sort de cette rencontre aurait pu être tout autre. Dès la 11e minute, le onze ibérique sent un souffle froid sur sa nuque. Sur un débordement efficace de Widmer, le Girondin Benito est trouvé au second poteau. Le latéral gauche trouve sur son chemin un De Gea inspiré et vif, qui a rapidement fermé son angle. La Roja reprend alors le cuir. Et profite d’une aubaine de Yann Sommer pour ouvrir la marque par Oyarzabal (14e). Face à des Suisses bien regroupés et sérieux, Jesus Navas trouvait la faille sur un superbe centre à la 28e. Ferran Torres smashait sa tête mais Sommer veillait au grain. Un peu trop tranquilles, les Espagnols rejoignaient le vestiaire en menant mais sans forcer. Au retour de la mi-temps, les choses vont un peu s’accélérer. Heureusement… Sur un nouveau centre fuyant de Jesus Navas, Sommer se trouait une fois de plus et laissait toute latitude à Oyarzabal de doubler la mise. Surpris, l’ailier de la Real Sociedad reprenait du gauche dans le petit filet. Pas convaincante, la Nati laissait filer le match sans réellement faire montre d’envie pour aller cherche un point précieux du nul en terre ibérique. Il n’y aura guère que l’entrée de Shaqiri qui a un poil bougé les choses. Sans vraiment créer le moindre frisson. Victoire de l’Espagne. Bien décevante, mais précieuse.

Le gagnant : les papys espagnols font de la résistance
La nouvelle vague espagnole attendra. Prometteuse mais pas encore vraiment efficace la génération espagnole qui arrive peut s’appuyer sur l’expérience des plus anciens. Au rendez-vous, les chevronnés ont une fois de plus montré qu’ils étaient indéboulonnables. En défense centrale, Sergio Ramos s’est montré impérial. Le patron du Real respire la sérénité. Gueulard sur les alignements, rude dans les duels et dans les airs, le capitaine espagnol de 34 ans a sorti une copie bien propre. Idem pour Jesus Navas (34 ans) sur le flanc droit de la Roja. Juste défensivement, la légende sévillane a sans cesse proposé des solutions dans son couloir et ses centres ont très souvent fait mouche. Un socle. Tout comme Sergio Busquets. Fatigué en fin de saison avec le Barça, la sentinelle catalane s’est baladée dans le cœur du jeu, alternant passes justes et gain de temps si nécessaire. Toujours vivants les cadres espagnols.

Le perdant : Sommer, la relance qui fait mal
Il y avait comme un frisson à chaque touche de balle du portier suisse. Toujours flippant, jamais rassurant, le portier du Borussia Mönchengladbach a dû faire sursauter ses supporters. Son erreur dès la 14e minute coûte très cher. Sur un ballon facile en retrait, Sommer aurait pu botter loin devant ou chercher une solution un poil plus loin. Il a choisi l’option plein axe, dans sa surface. Pour un Xhaka déséquilibré par l’imprécision de la passe. Résultat sans appel : Busquets chipe le cuir et Oyarzabal termine pied gauche pour le 1-0. Une erreur qui coûte cher.
R. S.