Le football africain gagne du terrain

Les Fennecs 20 matches sans défaite

Voilà c’est fait. Les fenêtres FIFA se referment après avoir permis aux millions de supporters de découvrir sur terrain les promesses de leur sélectionneur et les performances de leurs équipes, et ce, à la veille des matches officiels qui prendront le départ dans quelques petites semaines. Peu importe les résultats qui s’affichent sur les tableaux les plus importants pour les dirigeants et d’avoir mis en vitrine le choix des joueurs sur lesquel comptent demain lors de la course officielle pour le trophée de la Coupe d’Afrique des nations 2022.

Un choix certes, souvent fragile devant des promesses fortes qui tenteraient de séduire dans une première étape les supporters qui croient déjà en leur équipe nationale. Mais, c’est peut-être un peu trop beau, il faut espérer. A regarder les réactions du public, on comprend vite qu’il continuera à soutenir son équipe nationale malgré les échecs éventuels, parce que tout simplement «le sport restera toujours roi et on ne pourra jamais prédire une victoire». Il est aussi vrai que cette fenêtre de la FIFA rappelle ce qui devrait être pris en considération en l’occurrence les décalages horaires. Certaines sélections semblent, ou semblaient, insensibles au décalage horaire et réussissent toujours aussi bien (ou toujours aussi mal) indifféremment de l’endroit où elles jouent. «A écouter les joueurs, je peux vous dire qu’ils sont bien ensemble». L’impression qui se dégage est toute légitime, «nous aimons notre équipe. Mais ça va peut-être un peu trop vite». Il y a la Coupe du monde, un autre grand événement qui se pointe à l’horizon, une réflexion s’impose aussi. Et dans ce cadre depuis 1928, sur les vingt-deux pays arabes, seuls huit ont participé à un Mondial, tandis que près de deux tiers des équipes de la région n’ont jamais passé la phase des qualifications préliminaires.

Un retard au niveau du savoir-faire
Enfin, si depuis 1978, le football arabe est systématiquement représenté au sein de cette compétition planétaire, seules trois équipes ont réussi à franchir la phase des poules : le Maroc en 1986, l’Arabie Saoudite en 1994 et l’Algérie en 2014. Et dans ce cadre, Nadim Nassif, spécialiste en sciences du sport expliquait que «les pays arabes ont commencé à établir des structures professionnelles propres au football bien après les Sud-Américains et les Européens (…). Ils ont donc un retard au niveau du savoir-faire dans l’organisation des compétitions, le repérage et le recrutement de talents, la formation d’entraîneurs et le marketing des championnats nationaux». Retour à la fenêtre FIFA, laquelle s’est largement ouverte pour décortiquer les performances des unes et des autres équipes africaines. Après avoir confirmé sa suprématie continentale face au Nigeria (1-0), l’Algérie vise un 20e match consécutif sans défaite face au Mexique, avec l’idée de frapper à nouveau un grand coup près d’un an jour pour jour après le 3-0 contre une autre sélection d’Amérique latine, la Colombie. Après son match nul contre la Belgique (1-1), la Côte d’Ivoire va, elle aussi, encore en découdre avec un adversaire non-africain, le Japon, qui a partagé les points avec le Cameroun (0-0) vendredi. Si Zaha, Konan et Tié ont déclaré forfait, Gervinho pourrait cette fois débuter la rencontre et disputer ainsi ses premières minutes en sélection depuis près de trois ans.

Les Fennecs 20 matches sans défaite
A 10 joueurs, et à 10’ de la fin de la dernière rencontre «fenêtre FIFA», les hommes de Djamel Belmadi viennent, une fois de plus, de démontrer l’une de leur importante facette de jeu qui s’est vite transformée en une géante empreinte qui consolide les allures d’une équipe décidée à concrétiser ses objectifs. Deux partout, un score qui est aussi une victoire pour Belmadi qui voit ainsi son travail récompensé par ses éléments qui continuent à surprendre les grandes équipes bien que le champion d’Afrique en titre enchaîne un 20e match consécutif sans défaite, qui plus est, face à la 11e nation mondiale au classement FIFA. Après un début de partie pourtant à leur avantage, Corona ouvrait ouvre le bal par un but à la 43’. Quelques secondes après ce but, Bennacer qui réceptionne une belle balle glissée par Feghouli pour piquer le gardien adversaire et c’est l’égalisation 1-1, 45e. Le deuxième carton jaune de Guedioura, synonyme d’expulsion (55e), oblige les Verts à évoluer en infériorité numérique pendant plus d’une demi-heure. Bensebaini récupère le ballon, sert Mahrez qui glisse sans trop de rage le cuire au fond de la cage mexicaine (2-1, 67e). On joue la 86’ lorsque M’Bolhi fait une sortie hasardeuse. C’est l’égalisation (2-2, 86e). Des leçons à retenir, comme d’habitude, par le sélectionneur Djamel Belmadi.
H. Hichem