Permettre à la Minurso de surveiller les droits de l’Homme au Sahara occidental

Khatri Addouh

M. Khatri Addouh, membre du Secrétariat national et responsable de l’organisation politique du Front Polisario, a appelé, mardi, à permettre à la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) de surveiller les droits de l’homme au Sahara occidental au vu des violations marocaines incessantes à même de parvenir à l’autodétermination du peuple sahraoui.

Dans un entretien accordé à l’APS, M. Addouh a précisé que les violations des droits de l’homme par l’occupant marocain au Sahara occidental «nécessitent un grand effort international tant par le suivi et l’accompagnement à l’aide d’observateurs que par les médias internationaux pour constater les violations flagrantes et la politique répressive exercées par les autorités marocaines contre les citoyens sahraouis. Il a relevé, à ce propos, les lourdes peines infligées par l’occupant marocain aux citoyens sahraouis et leur situation désastreuse dans les geôles marocaines, pour le simple fait «qu’ils revendiquent leurs droits consacrés par les résolutions onusiennes, à savoir l’autodétermination du peuple sahraoui». L’appel adressé par le Front Polisario au Conseil de sécurité porte sur deux questions : la première concerne l’organisation du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui pour la décolonisation du Sahara occidental et permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable de disposer de lui-même, la seconde étant le cessez-le-feu pour la préparation des conditions de l’organisation de ce référendum, a-t-il dit. «Cependant, ce qui s’est passé durant ces trente dernières années est le maintien du cessez-le-feu, alors que la question cruciale a été négligée, qu’est l’organisation du référendum d’autodétermination», a-t-il soutenu. Il s’est dit convaincu, par ailleurs, «qu’il est temps de rattraper le temps perdu et de concentrer sur l’organisation du référendum pour permettre au peuple sahraoui de décider définitivement de son destin et déterminer le statut juridique et final du Sahara occidental en tant que territoire non-autonome en attente de décolonisation». «En conséquence, la situation exige une action urgente du Conseil de sécurité pour contraindre le Maroc à reprendre le processus de règlement initial étant l’unique moyen pour parvenir à un règlement pacifique et politique à même de mettre un terme à ce conflit», a-t-il poursuivi. Il a appelé, en outre, l’ONU à «faire pression de manière plus sérieuse en faveur de l’autodétermination pour rétablir sa crédibilité et son engagement envers le peuple sahraoui et à briser le silence imposé par le Maroc».
R. I.