Centre anti-cancéreux et zones d’ombre au programme

Visite du Premier ministre à Djelfa

La wilaya de Djelfa reçoit aujourd’hui le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, pour une visite de travail au cours de laquelle il aura à inspecter et à inaugurer nombre de projets socio-économiques. Il sera sans doute question du lancement du projet de Centre anti-cancéreux à Djelfa, dont le gel a été levé. Lors du Conseil des ministres, tenu le dimanche 20 septembre, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière avait présenté un exposé sur la création d’un Centre anti-cancéreux dans la wilaya de Djelfa, d’une capacité d’accueil de 120 lits.

Le Président Abdelmadjid Tebboune avait alors donné ses instructions concernant ce projet : fixer le dernier délai pour la pose de la première pierre du projet au 15 octobre; finaliser au cours des deux prochains mois la définition des équipements médicaux requis pour les acquérir avant la fin de l’année ; doter le centre en nombre suffisant d’accélérateurs pour répondre aux besoins des cancéreux dans les wilayas limitrophes ; fournir des services hôteliers pour l’hébergement des familles accompagnant les malades et venant de loin et encourager les bienfaiteurs à en faire don, faute de quoi, l’Etat assumera son rôle ; doter le centre en équipements et appareillages de radiothérapie et chimiothérapie de pointe. Les zones d’ombre de la wilaya de Djelfa sont également une des préoccupations des autorités. Il y a un peu plus d’un mois, une caravane de sensibilisation a été lancée vers ces zones en vue d’encourager les jeunes à la création de micro-entreprises. Le coup d’envoi de cette caravane d’information, initiée en collaboration avec de nombreux partenaires concernés, avait été donné par les autorités locales à partir du chef-lieu de wilaya, en direction d’un nombre de zones d’ombres relevant notamment des communes de Messaad, Sed Rehal, Selmana, Deldoul et Kettara. La wilaya compte plus de 500 zones d’ombre. La caravane, constituée de huit équipes, a ciblé dans une première étape 305 zones d’ombre. Cette initiative est inscrite au titre de la mise en œuvre des recommandations émises par l’atelier sur les zones d’ombre, ayant couronné la dernière réunion Gouvernement-walis, visant à inciter les populations des zones d’ombre, les jeunes notamment, à s’orienter vers la création de micro-entreprises. Cette opération, qui a associé les antennes locales de l’Agence nationale pour le soutien à l’emploi des jeunes (Ansej), de l’Agence nationale de gestion du microcrédit (Angem), de l’Agence de développement social (Ads), et d’autres dispositifs concernés, était également inscrite en droite ligne de la stratégie du ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Micro-entreprise, préconisant, pour assurer une présence sur le terrain (zones d’ombre) en vue d’informer et sensibiliser les populations concernées sur les moyens de création de micro-entreprises et de prendre part au développement du pays. Par ailleurs, la wilaya de Djelfa, qui est réputée région steppique par excellence, a enregistré ces dernières années, une extension de ses superficies irriguées, à l’origine d’un saut «qualitatif» dans le secteur agricole local, contribuant particulièrement au développement de la céréali- culture, dont les indices de croissance augurent de perspectives «prometteuses», selon les spécialistes. Les superficies irriguées sont passées de 1.074 ha en 2010, à pas moins de 19.180 ha en 2020 et il est prévu un accroissement de cette superficie durant la présente campagne labours-semailles, pour atteindre les 22.627 ha, soit une hausse de 18%. L’extension de la superficie irriguée a participé grandement à l’augmentation des rendements de la production agricole notamment dans la filière céréalière, pour laquelle le rendement moyen à l’hectare à plus que doublé en passant de 30 qx/ha à 60 voire 70 qx/ha, et ce grâce à l’adoption de différents systèmes d’irrigation modernes. L’expérience a montré une augmentation de la productivité grâce à l’extension de la superficie irriguée avec l’utilisation d’un système d’irrigation par aspersion pour être moins dépendant des pluies saisonnières. Le recours à l’irrigation permet également de diversifier les cultures, hors celles dites pluviales. Les programmes d’électrification agricole et le règlement de la situation de la mise en valeur des terres, ont contribué de manière significative à l’extension de la superficie irriguée, selon les responsables locaux.
Lakhdar A.