Elle améliorerait la mémoire des enfants

Pratique d’un instrument de musique

La neuroscientifique Léonie Kausel a étudié l’impact de l’entraînement musical sur les capacités cognitives de dizaines d’enfants, relate «Sud-Ouest». Aux parents qui hésitent entre leçons de football et cours de piano pour occuper les après-midi de leurs enfants, le Dr Leonie Kausel apporte un éclairage bienvenu.

Violoniste et neuroscientifique à la Pontificia Universidad Católica de Chile à Santiago, au Chili, elle a mené une étude sur les effets de la pratique d’un instrument de musique par des enfants âgés de 10 à 13 ans, explique Sud-Ouest. Pour ses travaux, d’abord publiés dans Frontiers in Neuroscience, la chercheuse et ses collègues se sont penchés plus particulièrement sur la mémoire et l’attention de 40 enfants. La moitié d’entre eux jouait d’un instrument de musique depuis au moins deux ans, s’exerçait au moins deux heures par semaine et jouait régulièrement au sein d’un orchestre. L’autre groupe, en revanche, n’avait aucune expérience dans ce domaine. Après avoir évalué les compétences des petits cobayes en matière d’attention et de mémoire grâce à un test spécifique, l’équipe de Leonie Kausel a ensuite étudié leur activité cérébrale via une IRM fonctionnelle. La musique, «un langage universel» L’expérience a montré que les enfants qui pratiquaient un instrument présentaient de meilleures performances que l’autre groupe dans les deux domaines étudiés. «Notre découverte la plus importante est que deux mécanismes différents semblent sous-tendre la meilleure performance des enfants entraînés musicalement dans la tâche d’attention et de mémoire», a expliqué le Dr Leonie Kausel. Désormais, selon les chercheurs, «la prochaine étape de ce projet sera d’établir l’origine de ces mécanismes». Dès lors, pour Leonie Kausel, il faut «bien sûr» inscrire ses enfants à un cours de musique. La scientifique nuance néanmoins : «Je pense toutefois que les parents ne devraient pas faire ce choix uniquement pour améliorer leurs fonctions cognitives, mais parce qu’il s’agit d’une activité qui leur procurera de la joie et la possibilité d’apprendre un langage universel.»
Le Point.fr