La France est toujours sous le choc

Un professeur de collège décapité dans le Val-d’Oise

Les Français se sont réveillés hier sous le choc après qu’un professeur de collège a été décapité la veille par un jeune de 18 ans. L’auteur présumé de ce crime odieux a été poursuivis et abattu par les forces de police dans une commune voisine.

Dans l’attente des résultats des enquêtes ouvertes à ce sujet, les premières informations indiquent que l’auteur présumé de l’assassinat du professeur, un certain Abdoulakh Anzorov, n’a pas admis que ce dernier montre des caricatures du Prophète Mohamed publiées auparavant par le journal «Charlie Hebdo». La victime, un professeur de 47 ans a été dans un premier temps attaqué et poignardé avant qu’il ne soit décapité dans la rue. Après avoir exécuté le professeur, le criminel s’est rendu dans la commune voisine où il habitait à Eragny-sur-Oise dans le Val-d’Oise. Grâce à des témoignages, les forces de police ont réussi à rejoindre l’assaillant qui aurait refusé de se rendre. Il aurait même ouvert le feu en direction des policiers à l’aide d’un pistolet à billes. Ce dernier fut abattu d’une dizaine de balles par les forces de police. Des perquisitions ont été menées dans son appartement et également dans les domiciles de ses parents et proches. Selon nos sources, l’assassin présumé a été identifié, il s’agit d’un jeune né en 2002 en Russie, d’origine tchétchène. Le ministre délégué à la citoyenneté auprès du ministre de l’Intérieur, a fait des déclarations à la presse indiquant que le criminel a commis un acte immonde. Il a également fait savoir que l’auteur de cet acte était inconnu des services de police et des services de renseignement. Toujours et selon les mêmes informations, l’auteur de ce crime a immédiatement pris en photo la victime après sa mort avant de l’insérer sur un compte Twitter.

Plusieurs interpellations et des gardes à vue
Au total, neuf (9) personnes ont été interpellées et placées en garde à vue, ce sont les parents, le grand-père et le petit-frère de l’assaillant. Un parent d’élèves qui avait diffusé le nom de l’enseignant sur les réseaux sociaux et qui protestait contre le cours sur la liberté d’expression a été également interpellé et place en garde à vue. Certaines informations qui restent à confirmer font état également de l’interpellation d’un certain Brahim Chnina d’origine algérienne et un autre individu en la personne d’Abdelhakim Sefrioui qui est membre du Conseil des imams de France et l’un des fondateurs du Collectif pro-Hama en France. Ce dernier a posté une vidéo sur les réseaux sociaux à travers la quelle il a appelé l’administration de l’enseignement à licencier le professeur le qualifiant de «voyou». Après l’assassinat du professeur, les internautes français montrent du doigt les deux personnes citées plus haut indiquant qu’elles avaient entre les lignes lancés une « fatwa » pour le lynchage du professeur Samuel Paty. Les écoles sont actuellement fermées en France pour les vacances de la Toussaint, ils rejoindront les classes le 2 novembre prochain. Nous avons également appris qu’un hommage national sera rendu au professeur décapité. Les dates, les modalités, le jour et l’heure de cet hommage seront connus dans les prochaines heures.

Emmanuel Macron : «Ils ne passeront pas»
Le président de la République, Emmanuel Macron s’est rendu sur la place du crime à Conflans-Sainte-Honorine où il a retrouvé plusieurs ministres et le maire de la ville. Prenant la parole devant la presse, Emmanuel Macron, a déclaré : « Je voulais ce soir, accompagné des ministres, de Monsieur le Maire, de Monsieur le président du Conseil départemental, de nos préfets, de nos fonctionnaires ici, dire quelques mots. Un de nos concitoyens, dont je ne dirai pas de manière officielle le nom ce soir, car notre procureur s’exprimera dans les prochaines heures et il lui appartient de dévoiler l’ensemble des identités comme des faits, et donc je ne parlerai pas des détails de ce qui s’est passé ce soir à Conflans, mais un de nos concitoyens a été assassiné, aujourd’hui, parce qu’il enseignait, parce qu’il apprenait à des élèves la liberté d’expression, la liberté de croire et de ne pas croire. Notre compatriote a été lâchement attaqué, a été la victime d’un attentat terroriste islamiste caractérisé. Ce soir, je veux avant toute chose avoir une pensée pour l’ensemble de ses proches, sa famille, avoir une pensée pour ses collègues ici, au collège. Nous avons vu madame la proviseure qui, avec un courage remarquable ces dernières semaines, a tenu face à toutes les pressions, Ce soir, je veux avant toute chose avoir une pensée pour l’ensemble de ses proches, sa famille, avoir une pensée pour ses collègues ici, au collège. Nous avons vu madame la proviseure qui, avec un courage remarquable ces dernières semaines, a tenu face à toutes les pressions, a exercé son métier, fait son devoir avec un dévouement remarquable. Je veux avoir un mot de soutien pour elle, l’ensemble des enseignants, l’ensemble de l’équipe de ce collège. Mais plus largement, je veux dire ce soir à tous les enseignants de France que nous sommes avec eux, que la Nation toute entière sera là à leurs côtés aujourd’hui et demain pour les protéger, les défendre, leur permettre de faire leur métier, qui est le plus beau qui soit, faire des citoyens libres. Il n’y a pas de hasard si ce soir, c’est un enseignant que ce terroriste a abattu, parce qu’il a voulu abattre la République dans ses valeurs, les «Lumières», la possibilité de faire de nos enfants d’où qu’ils viennent, qu’ils croient ou qu’ils ne croient pas, quelle que soit leur religion, d’en faire des citoyens libres. Cette bataille, c’est la nôtre, et elle est existentielle. Ce soir, je veux aussi remercier l’ensemble des forces de l’ordre qui, avec un courage exemplaire, sont intervenues avec une rapidité exceptionnelle pour mettre fin à la course mortelle de ce terroriste à la police municipale, merci monsieur le maire et merci à vos agents, et à notre police nationale qui, avec courage, a fait son devoir. Beaucoup de choses ont été dites. Monsieur le Procureur de la République reviendra dans les heures qui viennent, je le disais, sur cette affaire, et détaillera ce qu’il sait et ce qui sera établi de cet acte terroriste islamiste. Mais je veux dire ce soir de manière très claire : ils ne passeront pas. Nos policiers, nos gendarmes, l’ensemble de nos forces de sécurité intérieure, nos forces de renseignement, mais au-delà de cela, toutes celles et ceux qui tiennent la République, et à leurs côtés, magistrats, élus, enseignants, tous et toutes, nous feront bloc. Ils ne passeront pas. L’obscurantisme et la violence qui l’accompagne ne gagneront pas. Ils ne nous diviseront pas. C’est ce qu’ils cherchent, et nous devons nous tenir tous ensemble, citoyennes et citoyens. Et j’appelle l’ensemble de nos compatriotes, dans ce moment, à faire bloc, à être unis sans aucune distinction quelle qu’elle soit car nous sommes d’abord et avant tout des citoyens unis par des mêmes valeurs, une histoire, un destin. Cette unité est indispensable. Beaucoup de choses ont été dites et je n’en rajouterai pas ce soir. Les actes sont là et seront là, avec fermeté, rapides. Vous pouvez compter sur ma détermination et celle du gouvernement», a-t-il conclu.
De Paris : Abderrahmane Hakkar