Il a donné sa vie pour la liberté d’expression et pour sauver la République

Hommage à Smail Yefsah :

Triste fut la journée du 18 octobre, date tragique de la disparition du journaliste de la Télévision nationale Smail Yefsah assassiné dans un parking à Alger.

Natif de Tala Amara dans la commune de Tizi Rached en Kabylie. Il est diplômé en licence en sciences politiques option relations internationales. Le défunt a débuté sa vie professionnelle à la télévision algérienne. En plus de sa mission de journaliste, Yefsah était également un fervent militant de la langue et la culture Amazigh. Alors que L’Algérie était en pleine crise de la décennie, Smail Yefsah a été menacé en plein cœur d’Alger : « Je vous connais, je vous connais tous. Vous êtes des communistes », lui a lancé l’un des individus qui était avec plusieurs de ses acolytes. Une vidéo circule actuellement sur les réseaux sociaux montrant un homme barbu entrain de proférer des menaces à Smail Yefsah. Jusqu’à aujourd’hui, des milliers d’algériens souhaitent qu’une enquête soit ouverte au sujet de la mort de Smail Yefsah, surtout que les individus qui l’avaient menacé sont visibles sur la vidéo. Même si les personnes qui se trouvent sur la vidéo sont mortes, cela n’empêcherait pas l’ouverture d’une enquête. Le dossier sera fermé en raison des décès de la partie plaignant et des coupables. Pour rappel, les textes de la loi de la réconciliation nationale sont clairs. Elles spécifient clairement que les personnes ayant à leur actif des assassinats ou avoir posé des bombes sont exclues des mesures de clémences de la réconciliation nationale. Les criminels ont mis leurs menaces à exécution un certain jour du 18 octobre 1993. Alors qu’il a quitté son domicile pour récupérer son véhicule, Smail Yefsah fut attaqué par trois individus. Il fut abattu par trois balles avant qu’il ne soit achevé à l’arme blanche au niveau du parking. Il n’était pas la seule victime de la barbarie islamiste, 103 journalistes ont été assassiné pendant la décennie noire. Le corps de trois de nos confrères n’ont pas été retrouvé jusqu’à ce jour.
Moncef Redha