Le Conseiller du président de la République chargé des zones d’ombre, Brahim Merad, a insisté dimanche à Bouira sur l’impératif de lancer un recensement exhaustif et global des zones d’ombre à travers le pays pour pouvoir identifier et répondre aux besoins de leurs populations.

C’est au cours du deuxième jour de sa visite de travail à Bouira, que M. Merad a jugé indispensable d’effectuer ce recensement global et détaillé pour pouvoir identifier les besoins des citoyens et aplanir toutes les difficultés qui rangent leur quotidien. «Il y’a plus de huit millions de citoyens qui souffrent dans les zones montagneuses, et frontalières ainsi que sahariennes. Donc il est temps de répondre à leurs besoins pour leur permettre de vivre aisément», a souligné M. Merad. Le conseiller présidentiel, qui visitait des projets de développement lancés dans la localité rurale et enclavée d’Ighzer Oumeziab relevant de la commune d’Ahnif (Est de Bouira), a assuré que tous les moyens financiers seraient déployés pour mettre en œuvre la stratégie du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, visant à désenclaver et à promouvoir les zones reculées du pays.
«Il faut qu’il y’ait un recensement exhaustif de toutes les zones d’ombre à travers toutes les wilayas du pays pour identifier les besoins des populations», a insisté M. Merad. «Nos visites dans ces régions éloignées est un gage pour la mise en application de cette politique engagée par le président de la République pour mener une véritable révolution de développement et en finir avec les problèmes de sous développement», a-t-il insisté. A Ighzer Oumeziab, où il s’est enquis de l’avancement des travaux de réalisation d’un réseau d’eau potable, ainsi que d’un réseau d’assainissement, M. Merad a tenu à rassurer les populations de cette bourgade quant à la prise en charge des carences soulevées sur place par les citoyens. «Tout ce qui n’a pas été réalisé, sera réalisé tôt ou tard. C’est une question de temps et de moyens financiers», a-t-il expliqué à un groupe de citoyens. Dans ce contexte, le même haut responsable a annoncé que beaucoup de wilayas allaient bénéficier en 2021 de soutien financier pour développer les zones d’ombre, longtemps marginalisées, via des projets capables d’assurer à leurs populations une vie digne et un véritable démarrage économique rural.
Mais, a-t-il dit. «Tout cela nécessite du temps, de la patience et de la confiance mutuelle pour réussir ce processus de développement». «Les walis doivent effectuer un recensement exhaustif de ces zones pour connaître leurs besoins en matière d’eau potable, d’infrastructures d’éducation et de santé ainsi que d’autres projets pour les désenclaver et les promouvoir davantage», a-t-il encore insisté. Au deuxième jour de son périple à Bouira, M. Merad a visité les hameaux de Tikesrai et d’Amdoun N’Ath Saïd, où il s’est enquis des travaux de réalisation de routes de désenclavement. Il s’est déplacé ensuite dans la localité d’Azrou Oukellal relevant de la municipalité d’Ath Mansour. Sur place, M. Merad a inspecté les travaux de réalisation d’un réseau d’assainissement avant de saisir l’occasion pour écouter les doléances de la population locale. «Nous sommes là pour vous écouter et porter et prendre en charge vos préoccupations», leur a-t-il dit. Les problèmes relatifs au logement, à l’eau potable et à l’aménagement des routes étaient les principales questions soulevées par certains citoyens. M. Merad s’est déplacé aussi dans les localités d’El Mssayef et Ouled El Arbi (Commune d’El Mokrani), où il a visité le projet de raccordement de 91 foyers au réseau du gaz naturel, ainsi que les travaux de réalisation d’une route de désenclavement. Au cours de sa visite qui l’a conduit entre autre à Aïn Bessam, Ain Laâloui et Souk Lakhmis (Ouest de Bouira), le conseiller présidentiel a réitéré son appel aux wali pour qu’ils fassent preuve d’ingéniosité pour pouvoir trouver d’autres gisements financiers pour la réalisation des différentes opérations de développement au profit des zones enclavées.
R.R